La frénésie des achats a atteint le summum et la spéculation bat son plein. Le prix de la viande qui a pris des ailes depuis une semaine oscille entre 800 et 900 DA le kilogramme, les dattes ont atteint les 400 DA et les pommes de petit calibre ainsi que les poires sont cédées à 120 DA. Quant à l'ail, il est proposé à 450 DA, ce qui dépasse l'entendement. Par contre, l'ognon et la pomme de terre n'ont pas connu de hausse considérable. Le premier est à 40 DA et la seconde ne dépasse pas les 30 DA. Par ailleurs, le lait pasteurisé fait l'objet de vente concomitante chez certains épiciers qui vous imposent, en même temps que le sachet, 250 DA de produits dans le marasme depuis l'hiver passé. Des cas d'achats obligatoires de manches à balai, de brosses à dents de qualité douteuse ou de flacons d'insecticide nous ont été signalés par des citoyens. L'affluence constatée le premier jour du mois sacré et les excès dans les dépenses pour garnir la table du f'tour n'augurent pas de stabilité pour les prix affichés. Les clients qui crient gare à la spéculation tout en se ruant sur les spéculateurs se rendent autant responsables que ces derniers. Un couffin moyen dépasse les 3 000 DA à Souk-Ahras, et l'on est loin de la frugalité si l'on tient compte de ces centaines de personnes qui se bousculent devant les étals des marchés.