Plus d'une cinquantaine de personnes, certaines accompagnées des membres de leurs familles, sont montées au créneau cette semaine pour fermer le siège de la daïra de Sour El Ghozlane et entamer par la suite une grève de la faim illimitée. La protestation a été entamée le mardi dernier, juste après l'affichage par les autorités locales de la liste des bénéficiaires des logements socio-locatifs de la ville. Ce jour-là, un sit-in a été tenu devant le siège de daïra mais sans qu'une suite ne soit donnée à la revendication des contestataires demandant l'annulation pure et simple de cette liste préliminaire. Les pourparlers engagés avec les contestataires n'ont donné pratiquement aucune suite, à en croire les contestataires que nous avons rencontrés hier et qui maintiennent leur blocus. L'action musclée a ainsi été reprise avant-hier matin, lorsque une cinquantaine de personnes s'est rassemblée devant le siège de daïra pour contester de la manière la plus vigoureuse cette attribution jugée inique et inéquitable. Certains parmi ces contestataires, eux-mêmes demandeurs de logements n'ayant pas bénéficié de cette attribution ont entamé une grève de la faim à partir d'hier pour demander à ce que la liste contestée soit revue et corrigée. A en croire ces derniers, des personnes méritantes n'ont pas pu accéder à ces logements tant attendus. D'autre part, nous apprenons qu'une délégation d'élus de l'APW de Bouira, à sa tête M. Boutata, vice-président d'APW, s'est déplacée sur les lieux pour s'entretenir avec les protestataires. Par la suite et dans une déclaration rendue publique par le bureau régional du RCD, il est fait état de dénonciation de « l'affichage de la liste des bénéficiaires de logements sociaux (qui) a provoqué la colère des citoyens qui se sont rendus au siège de daïra pour dénoncer les passe-droits ». Un avis que les contestataires partagent, eux qui affichent une attitude intransigeante en menaçant de poursuivre leur action de protestation jusqu'à ce que leur revendication soit satisfaite.