Le président Barack Obama s'est livré lundi à une petite démonstration de ses talents inconnus de footballeur auprès du président de la Fédération internationale de football (FIFA) pour appuyer la candidature américaine à l'organisation de la Coupe du monde de football. Pour manifester son enthousiasme pour le « soccer » au pays où le football américain, le basket et le base-ball sont rois, M. Obama a effectué dans le bureau ovale quelques jongleries de la tête et du pied avec le ballon que venait de lui offrir Jospeh Blatter, a rapporté de dernier, le président de la FIFA, à sa sortie des entretiens à la Maison-Blanche. M. Blatter s'est gentiment dit « impressionné » par la technique de M. Obama, plus connu pour ses talents de basketteur, mais peut-être inspiré par ses deux filles qui pratiquent le foot. Ce que M. Obama a fait avec le ballon de la finale de la Coupe des confédérations (perdue par les Etats-Unis 2-3 contre le Brésil en juin) « mérite qu'on le complimente », a dit le président de la FIFA. « Il n'est pas encore prêt pour l'équipe première des Etats-Unis, mais il aurait sa place dans celle qui a perdu hier », a dit M. Blatter ironisant sur la déroute essuyée la veille par les Etats-Unis face au Mexique (0-5). Malgré la difficulté d'implantation du football professionnel masculin, M. Obama a plaidé la cause de son pays pour organiser la Coupe du Monde 2018 ou 2022, précisément pour donner un coup de fouet à ce sport aux Etats-Unis, a indiqué M. Blatter. Celui-ci s'est voulu « neutre » et s'est refusé à s'engager auprès de M. Obama. Il a admis que le « marché américain (était) très difficile », étant donné la concurrence des autres sports, et que la Coupe du Monde organisée en 1994 n'avait pas eu l'effet désiré sur le football professionnel. Mais il a convenu que les Etats-Unis avaient leurs chances si la rotation entre les continents est respectée. Il a souligné que l'organisation de 1994 avait été un modèle. Il a aussi vu dans la candidature parallèle des Etats-Unis à l'organisation des Jeux olympiques de 2016 comme un autre avantage. M. Obama est un ardent promoteur de cette candidature, également dans sa ville natale de Chicago.