Dès l'aube, une dizaine d'entre eux partent pour la cueillette des figues dans les petits villages où personne n'accorde d'importance à ce fruit. Une fois les seaux remplis à ras bord de mûres on revient à Mostaganem pour les écouler. La recette de ce fruit, vendu entre 150 et 250 DA/ le sceau, peut être assez rondelette en fin de journée. Les figues de barbarie demeurent, pour les habitants d'El H'tatba, une localité située à 50 km au nord du chef-lieu de Mostaganem, le fruit le plus apprécié. La cueillette de ce fruit est simple; une brouette, des gants pour se protéger des épines et le tour est joué. Au niveau de ce village, les petits commerçants s'attèlent à écouler la pièce de figue, appelée communément hendia, à 5 DA et d'autres à 3 DA. Le dernier produit qui inonde le marché c'est le maïs qu'on rapporte de Sidi lakhdar, commune située à 60 kilomètres du chef-lieu de wilaya. Sa préparation nécessite un kanoun rempli de charbon permettant de faire griller les épis de maïs. Dans la soirée, des jeunes installent leurs réchauds pour servir des brochettes sans que l'on connaisse exactement la provenance de cette viande. Il faut signaler que la ville de Mostaganem s'est transformée, au cours de ce mois de Ramadhan, en un bazar à ciel ouvert où tout se vend sur les trottoirs, de la galette traditionnelle, au Messamana et frick, en passant par les gâteaux orientaux et même occidentaux.