Le coup d'envoi de la deuxième édition du Festival de la chanson raï a été donné dimanche au stade du 24 Février avec à l'affiche cheba Fadéla, Kader « Japonais », Sahli et l'intarissable Cheikha Warda. Figée dans son répertoire des années 1980, Cheba Fadela, morne, avait du mal à convaincre un public venu en force pour cette soirée d'ouverture. Il faut préciser que la gratuité de l'accès au stade, deux heures après le coup de starter, a permis en très peu de temps de remplir des tribunes pouvant accueillir jusqu'à 40 000 personnes. A Kader Japonais, la foule a réservé un triomphe. Véritable bête de scène, il a indubitablement conquis le public en interprétant des morceaux de choix de son répertoire. Mohamed Salhi, jeune raïman de Sidi Bel Abbès, lui succédera sur scène pour faire vibrer une assistance exigeante dont l'engouement pour le raï, cette musique « sulfureuse » du terroir oranais, est inconstatable. Grâce à une voix que les années ont bonifié, un orchestre imposant de meddahate, Cheikha Warda a tenu à clôturer la soirée en opérant une véritable démonstration de force…. musicalement parlant. Contrairement à l'édition 2008, le coup d'envoi du festival a charrié de nombreux ratés sur le plan de l'organisation, de l'avis de nombreux présents. Aujourd'hui, le public aura rendez-vous avec cheb Amar, Toufik Nedromi, Alia et cheba Naïma. « De jeunes chanteurs qui font leurs premiers pas dans l'univers du raï », signale le commissaire du festival, M. Akloul.