Après les dernières chutes de pluie et de neige, un début de glissement de terrain est perceptible, ces jours-ci, sur la RN 15, dans la localité El Had, dans la commune d'Irdjen. Les automobilistes qui empruntent cette voie sont contraints de ralentir et de serrer complètement à gauche pour éviter un affaissement de la chaussée sur une longueur d'une dizaine de mètres. Une déformation de la route due à un glissement de terrain en contrebas de la chaussée. Pourtant, cette route a été confortée récemment (au début de l'hiver) par les agents des travaux publics qui l'ont remise à niveau par des remblais et un revêtement en goudron. Mais cela ne semble pas efficient, puisque des pans entiers des terrains adjacents de la route se détachent inexorablement. Un citoyen natif de la commune nous indique que « la zone située en contrebas de la voie est gorgée d'eau, ce qui rend la terre friable et instable sous son propre poids. Assurément, l'eau ne serait pas étrangère à ce phénomène de glissement ». Notre vis-à-vis ne s'étonne pas qu'un tel phénomène se produise mais « craint pour la vie des usagers très fréquents sur cet axe routier important ». ... et Aït Aâdela Lors d'un récent passage dans la commune d'Ililten, des villageois d'Aït Aâdella nous ont alerté sur les risques engendrés par un glissement de terrain sur le côté haut d'une piste traversant leur village, à la faveur du ruissellement et la fonte des neiges de ces derniers jours. Sur ce chemin vicinal, long de plus d'un kilomètre, entièrement recouvert d'un manteau neigeux de près d'un mètre, de nombreuses bâtisses habitées risquent de voir leurs fondations mises à nu, voire complètement, glisser, en raison du risque d'éboulement existant sur ce flanc. Après la destruction des gabions mis en place par les riverains, des confortements par des murs de soutènement ont été mis en place récemment à cet endroit par l'APC, mais nos interlocuteurs nous disent leur crainte de les voir céder. « Nous avons saisi et alerté les services de l'APC, de la daïra, de l'APW à ce propos. Même le wali en a été informé lors de sa dernière visite à la daïra d'Iferhounène », nous précise-t-on. « Il suffit pourtant que l'actuel mur soit relevé d'un mètre pour que le danger soit écarté », lance, furieux, un des résidants, qui dit « ne jamais se lasser de solliciter les pouvoirs publics à propos de ce risque, car des vies humaines sont en jeu ».