Accéder au centre-ville en voiture est désormais un exercice difficile. Dénicher un espace de stationnement relève parfois du domaine de l'impossible. Le diktat de «gorilles», auto-proclamés gardiens, accentue le calvaire des automobilistes, en l'absence d'une réaction des autorités. Le seul et unique parking communal, situé en face du stade Mohamed Gassab, n'ayant fait l'objet d'aucun lifting, n'est pas agréable à voir. Situé au cœur de la cité, à proximité du siège de la sûreté de wilaya, cet espace est l'autre tache noire de la ville. Comme un malheur n'arrive jamais seul, la mise en place, à tout bout de champ et à chaque coin de rue, de plaques interdisant le stationnement, indispose les infortunés automobilistes. «Conduire à Sétif n'est plus une mince affaire. L'automobiliste est non seulement confronté aux embouteillages, mais doit en outre faire face à l'épineux problème du stationnement. Sachant qu'un tel espace se rétrécit, de jour en jour, comme une peau de chagrin», soulignent de nombreux automobilistes. Ces derniers sont «agressés» par les gardiens informels de parkings, alors que des commerçants squattent la chaussée en toute impunité. «Cette situation qui dure depuis des années n'offusque apparemment pas les responsables locaux, lesquels ne font rien pour dégager des espaces de stationnement pouvant générer des postes de travail pour des jeunes et des recettes pour la collectivité», précisent nos interlocuteurs. Et de poursuivre: «Il est inconcevable qu'une ville comme Sétif ne dispose toujours pas d'un parking à étages. En pleine expansion urbanistique, la ville a besoin de ce genre d'infrastructures de base», martèlent-ils. Ayant gros sur le cœur, de nombreux citoyens de la cité Carrefour affirment: «Le citoyen se trouve parfois obligé d'enfreindre la loi des sens interdits placés partout. S'il n'est pas verbalisé avec, en sus un retrait du permis de conduire, il doit accepter la loi du sabot.» N'étant pas à la même enseigne, les responsables locaux ne peuvent pas mesurer l'ampleur du calvaire d'un automobiliste placé entre le marteau et l'enclume. Contacté pour avoir l'avis de la municipalité, nous avons pris langue avec Mohamed Dib, le premier magistrat de la ville, qui dira: «Le nouveau plan de circulation est bloqué par les études de faisabilité du Tramway. Concernant la circulation en ville qui pose effectivement problème, la commission communale chargée du dossier fait de son mieux. Pour améliorer les choses, nous faisons le point de la situation, chaque semaine. Le parking à étages serait en mesure de régler une partie du problème, seulement la municipalité n'a pas les moyens pour la réalisation d'un tel ouvrage, dont le coût dépasse largement le milliard de dinars.»