Où garer son véhicule? Tel est le dilemme des Bouiris. L'absence de parkings est devenu un sérieux problème pour les automobilistes. Pour quelqu'un qui débarque à Bouira, trouver une place pour garer son véhicule s'avère une tâche des plus embarrassantes. En l'absence de parking, on squatte les trottoirs. La règle la plus facile à enfreindre, malgré le risque de trouver sa voiture entravée par un «sabot». «Il ne s'agit en aucun cas d'incivisme, mais en l'absence de parking, nous sommes contraints de stationner partout», souligne un automobiliste qui venait de garer sa voiture sur un trottoir. Un véritable casse-tête chinois qui se complique de plus en plus. Les ruelles sont en perpétuel encombrement. Le lotissement Sayeh en est la parfaite illustration. Carrefour reliant les côtés est et ouest de la ville, ce quartier connaît un énorme trafic routier à longueur de journée. Mais ce qui rend la circulation impossible c'est la présence de commerçants en tous genres, marchands de tissu, articles pour enfants, cafétéria, pharmacie, laboratoire d'analyses médicales et médecin spécialiste...Un véritable pôle économique. Pour faire leurs courses, les automobilistes, en l'absence de parkings, ne se soucient guère des désagréments qu'ils causent. On laisse son véhicule sur le bord de la route, provoquant le pire des encombrements. «Cette situation se répète à longueur de journée», regrette un commerçant avec un air d'impuissance. Toutefois, les quelques petits espaces qui existent ne suffisent nullement. A peine peuvent-ils contenir une dizaine de véhicules. D'ailleurs, même l'APC et la daïra ne sont pas dotées de parkings dignes de ce nom. Les premiers arrivés squattent l'espace. Pour les autres, cherchez ailleurs. En attendant la réalisation de parkings, les piétons sont obligés de se rabattre sur la chaussée pour faire leurs courses, les trottoirs étant squattés par les automobilistes. C'est le monde à l'envers.