La wilaya de Béchar vit depuis quelques jours dans une fébrilité inhabituelle. Elle s'apprête à accueillir, à l'occasion des fêtes de fin d'année, plusieurs groupes de visiteurs. Ces derniers vont organiser des circuits touristiques à travers les splendides oasis de Taghit et Béni Abbès. Le premier circuit sera organisé à Béni Abbès par une agence de tourisme d'Alger au profit de 260 personnes dont une trentaine d'étrangers. Une partie de cet important groupe sera logée à l'hôtel Rym doté de 180 lits et le reste séjournera chez des particuliers qui loueront leur habitation. Des khaïmas seront érigées dans l'enceinte même de l'hôtel, où se dérouleront des soirées musicales animées par des troupes locales. Un deuxième groupe attendu est constitué par les participants au Marathon des dunes entre Taghit et Igli sur un circuit de trois étapes de 12 km chacune et qui débutera au cours de cette semaine. On annonce que parmi les marathoniens il y a un grand nombre d'étrangers. Ils seront logés à la nouvelle auberge des jeunes de la zaouïa Fougania à Taghit. Le troisième groupe de visiteurs, composé de 160 personnes venues d'Alger dans un cadre non organisé, sur initiative personnelle, s'installera à Taghit. On ignore tout sur leurs conditions d'hébergement car l'hôtel étatique de Taghit est fermé depuis trois mois pour cause de travaux. Enfin, le quatrième et dernier groupe de visiteurs est celui de «Caravane Tour», constitué de plus de 150 personnes qui effectueront des randonnées programmées à travers les localités de Béni Abbès, Taghit, Kenadza et Kerzaz. Cette caravane, appelée aussi «Caravane sur les traces du désert», a aussi pour mission de promouvoir, d'exhumer et de valoriser le patrimoine culturel et artistique saharien, notamment les danses locales, folklore et musiques traditionnelles. Mais on s'interroge sur les capacités d'accueil des établissements touristiques dont le nombre n'a pas changé. Les besoins exprimés en matière de tourisme à Béchar, en fin d'année, sont en nette augmentation, mais les structures hôtelières existantes, qui totalisent 1100 lits (secteur privé compris), sont submergées par la forte demande en hiver, qui met au second plan les préoccupations habituelles des touristes en matière d'exigences sur la qualité de l'offre et prestations de service de nos hôtels. L'argument avancé par les gérants : les établissements qui connaissent une affluence record au mois de décembre de chaque année, demeurent peu fréquentés par les citoyens le reste du temps à cause de leur cherté.