Mercredi passé, les cours avaient clôturé à des niveaux assez élevés : le brent à 98,16 dollars alors que le pétrole brut américain terminait à 90,86 dollars le baril.La publication, jeudi après-midi, du rapport hebdomadaire sur les stocks des produits pétroliers américains par le département américain de l'Energie a fait perdre en séance 2,5 dollars au baril de pétrole brut américain tandis que le brent perdait quelques dizaines de cents. La possibilité que la Chine augmente ses taux d'intérêt et que cela influe sur la consommation de pétrole sur le deuxième plus grand marché du pétrole du monde a contribué aussi à ce recul. Ce rapport a surpris le marché car les analystes avaient prévu une baisse des stocks. Mais le recul de l'activité des raffineries a favorisé le stockage. Même les stocks d'essence et de produits distillés ont augmenté, faisant ainsi reculer les cours du pétrole. Ces dernières semaines, le marché a été habitué à une baisse régulière des stocks grâce à la hausse de la consommation. Mais cette fois-ci, les stocks de pétrole brut ont augmenté de 2,6 millions de barils. Les analystes avaient prédit une baisse d'environ un million de barils. Les réserves d'essence ont augmenté de 4,4 millions de barils, soit deux fois plus que la progression prévue par les analystes. Les stocks de produits distillés ont, eux, augmenté de un million de barils contre une prévision de hausse de 500 000 barils. Jeudi, le marché a enregistré une baisse de 2 dollars sur le pétrole brut américain par rapport à mercredi en ouvrant à 88,96 dollars contre 90,86 dollars la veille. Le brent y a laissé aussi des plumes en perdant 1,58 dollar par baril par rapport à mercredi. Il avait terminé à 96,58 dollars contre 98,16 dollars mercredi. Mais vendredi, les cours du pétrole ont connu une reprise relative, à la faveur du recul du dollar par rapport à l'euro. En effet, en milieu d'après-midi, le brent de la mer du Nord était affiché à 97,26 dollars tandis que le pétrole brut américain se rapprochait des 90 dollars à 89,39 dollars le baril à New York. Concernant l'avenir du marché pétrolier, le groupe pétrolier BP a estimé, dans une analyse sur les perspectives mondiales de l'énergie, que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) va augmenter son influence au cours des 20 prochaines années. La part des pays de l'OPEP dans la production mondiale de pétrole qui est actuellement de 40% va passer à 46% à moyen terme selon cette étude de BP.