Les cours du pétrole continuaient de chuter mercredi en fin d'échanges européens, plombés par une hausse bien plus forte que prévu des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis. Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 91,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 65 cents par rapport à la clôture de mardi. Vers 14H30 GMT, le Brent a glissé jusqu'à 90,57 dollars, son plus bas niveau en séance depuis le 25 juin 2012. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,12 dollar, à 87,73 dollars. Vers 14H30 GMT, le WTI est tombé jusqu'à 86,83 dollars, un plus bas en séance depuis le 18 avril 2013. Les prix du pétrole ont évolué en baisse toute la journée en préparation des données sur les stocks (américains), qui ont finalement montré une hausse plus forte que prévu (des réserves), mettant encore plus de pression sur le WTI et le Brent, expliquait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets. En effet, le département américain à l'Energie (DoE) a annoncé mercredi que les réserves de brut avaient augmenté de 5 millions de barils lors de la semaine achevée le 3 octobre, alors que les experts tablaient, en moyenne, sur une augmentation de 1,9 million de barils. Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, progressé de 400.000 barils, surprenant les analystes qui s'attendaient à un recul de 1,2 million de barils. Et les stocks d'essence ont augmenté de 1,2 million de barils, prenant là aussi de court les experts qui misaient sur un recul de 900.000 barils. Une hausse des stocks est généralement mal reçue par le marché, qui y voit un signe de mauvais augure pour la demande énergétique aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut. Il n'y a toujours pas de répit pour les prix du pétrole, qui pourraient marquer de nouveaux plus bas depuis plusieurs années en l'absence d'une décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), estimaient les analystes d'IG. L'Opep n'a pour l'instant pas unanimement manifesté son intention de réduire sa production alors que certains de ses membres, comme la Libye, augmentent leur offre. Ainsi, l'Arabie Saoudite, chef de file du cartel, a récemment réduit ses prix pratiqués à ses clients asiatiques, ce qui a été interprété comme une volonté de protéger ses parts de marché plutôt que le niveau des prix. Les pays membres de l'Opep se réunissent le 27 novembre prochain à Vienne pour discuter de leur plafond de production fixé à 30 millions de barils par jour depuis 2011.