Prévue pour le vendredi 28 août à 22heures, la rencontre ESS-Santos FC, comptant pour la troisième journée de la phase des poules de la coupe de la CAF, qui débute le samedi à 00h38' (voir encadré), revient le plus normalement du monde aux Ententistes qui en voulaient terriblement : « Les événements précédant le coup d'envoi ont déconcentré le groupe, décidé à relever la tête et faire plaisir à ce magnifique public qui croit en la belle étoile de son équipe. Le collectif qui devait non seulement consolider sa position au classement du groupe, mais effacer les dernières contre-performances du championnat national, est arrivé à ses fins et de fort belle manière », nous a confié à l'issue du match l'inamovible Slimane Raho ayant, à l'instar des ses partenaires, fait un grand match face aux protégés de Calado qui n'ont résisté qu'une bonne demi-heure. Pris à la gorge, les Angolais qui se sont regroupés autour de leur keeper, Tsherry, profitent des longues balles pour éloigner le danger. Sommés de poser le ballon et de revenir au jeu court et rapide, les Sétifiens mettent le pied sur l'accélérateur et déroutent leurs vis-à-vis qui ne pouvaient par moments suivre le rythme imposé par Lamouchia et consorts. Soutenus par un public en or, les Noir et Blanc accentuent leur pression, obligeant Solonge à descendre Ziaya qui obtient un penalty (34'). Chargé de la sentence, le revenant Bouaza, enflamme le chaudron. Comme l'appétit vient en mangeant, la bande à Belhout qui ne lâche dès lors pas prise, corse à l'ultime minute du premier half l'addition par Metref qui fusille Tsherry qui a repoussé une balle de Ziaya. Avec une avance de 2 buts, la messe était presque dite pour les Angolais, à bout physiquement, d'autant plus qu'ils ont eu du mal à boucler la seconde période, dominée de fond en comble par des Sétifiens déchaînés. Bien en place et réconfortés moralement par leur avance, les Algériens assomment leurs adversaires qui ne pouvaient rien faire devant le métier des Ziaya, Souguèr et l'opportuniste Bencharif, auteurs des quatre autres réalisations, sanctionnant de très beaux enchaînements, œuvres de ces lutins de Bouaza, Metref et Delhoum, un des piliers de l'entrejeu sétifien. Profitant d'un petit relâchement de la défense sétifienne, les Angolais qui voulaient sauver l'honneur, buttent sur un grand Faradji qui efface deux buts, et ce, à l'ultime minute de cette partie qui rentrera dans les annales du football mondial… Stade du 8 Mai 45 (Sétif) Arbitrage : Chaïbou Ibrahim, assisté de Abdoulaye Mamane et Ousmane Foussaïni (Niger). Commissaire du match, Ali Bennacer (Tunisie). Buts : Bouaza (34' sp), Metref (44'), Souguèr (66'), Ziaya (68' et 72') et Bencharif (90+5') Averts. : Lamouchia (ESS) ; Edu et Solonge (Santos). ESS : Faradji, Raho, Yakhlef, Benchadi, Laïfaoui, Metref (Francis 70'), Lamouchia, Delhoum, Souguèr (Bencharif 78'), Bouaza (Kaddour 75'), Ziaya. Entr. : Belhout Santos : Tsherry (Guilherme 60'), Emosque, Solonge, Chico, Edu, Fissi, Zezoo, Poz (Didi 70'), Miloy, Barros (Souvu 75'), Rainho Entr. : Mario-Calado Belhout : « C'est bon pour le moral » « Ce n'est pas du tout évident de disputer une rencontre de coupe d'Afrique dans de pareilles conditions. Je ne vous cache pas qu'avant le coup d'envoi, j'avais des appréhensions sur l'issue de la partie, d'autant plus que mes joueurs ont été déconcentrés. Ce n'est pas du tout aisé de remobiliser des joueurs, sortis d'un match aussi important. Ceci dit, les garçons, que je félicite d'ailleurs, ont réalisé le match attendu. Ce succès est bon pour le moral de l'équipe qui a montré aujourd'hui de belles choses. Cette victoire nous permet d'entrevoir la suite de la compétition avec plus de sérénité et de nous approcher un peu plus du carré d'as de la CAF » Mario-Calado : « Honte au commissaire du match » « Honte au commissaire du match qui a bafoué les règlements. Mon équipe qui n'a même pas eu le temps de souffler ou de manger était obligée de rallier directement le stade pour jouer. Le refus du commissaire de décaler d'une journée le déroulement de la rencontre, sachant que mes joueurs étaient exténués par un voyage de plus de sept heures, n'honore pas le football africain qui n'avait pas besoin d'un tel coup bas. Ceci dit, nos chances de passer aux demi-finales demeurent intactes. C'est pour cela que nous avons consenti tant de sacrifices . Désolé de ne pouvoir vous livrer mes impressions sur le match qui n'a pas eu lieu, à mon sens… »