Deux communes, Aïn Hedid et Takhmaret ont connu, hier, une journée mouvementée du fait de l'affichage de listes des bénéficiares des logements sociaux. A la fébrilité et la contestation des premières heures, le calme est enfin revenu en fin d'après-midi. À Aïn Hedid, 65 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, les contestataires, qui n'avaient pas vu afficher leurs noms sur une liste comportant 27 bénéficiaires, se sont rassemblés devant le siège de la mairie alors qu'à Takhmaret, 100 km à l'extrême ouest, l'opération affichage de la fameuse liste des 50 heureux bénéficiaires a failli tourner au drame n'eut été la promptitude de l'intervention simultanée des policiers et des citoyens accourus pour mettre fin aux tentatives d'immolation d'un homme et d'une femme. A Takhmaret, la demande reste plus forte que l'offre. Sur 3700 demandes, seules 50 personnes ont pu décrocher le sésame alors que, dans la commune voisine, c'est une liste de 25 noms qui fut proposée alors que, là aussi, la demande explose avec un millier de demandeurs. La demande reste plus forte que l'offre Cela intervient dans un contexte localement marqué par l'éradication de l'habitat précaire au chef-lieu de wilaya, Tiaret. Un communiqué officiel, explicite, fait savoir que «579 familles vont être relogées dans un habitat décent». La même source rappelle qu'«à la veille de la fête de l'Indépendance, les pouvoirs publics locaux se sont conformés aux directives du président de la République en offrant un toit» digne, dirions-nous, de l'espèce humaine après des années de souffrances. Parmi les bénéficiaires, il y a «219 familles qui habitaient le bidonville de la cité Mimouni Mansour (ex-Zaaroura) et 354 familles à partir de la banlieue Karman (ex-Faidherbe) parmi lesquelles 110 familles provenant du centre de transit de triste mémoire». Le communiqué de la wilaya, qui rappelle que «1100 familles habitant dans les bidonvilles sont concernées», ajoute que «l'opération toucherait ceux et celles recensés depuis 2007», nonobstant les investigations qui tendent à exclure des personnes que la règlementation exclut de facto.