La commune de Béni Maouche s'est vue attribuée un nombre record de projets de proximité de développement rural intégré. 11 PPDRI au total ont été, en effet, alloués à cette circonscription, une mosaïque de 28 villages. La décision a été prise par les autorités de wilaya pour voler au secours d'une région dévastée par le gigantesque incendie du 15 août 2008. Une année plus tard, soit en 2009, tous ces projets sectoriels territorialisés ont été avalisés, aussi bien par la commission technique de daïra que par la commission de wilaya. Les fiches techniques élaborées ont fait ressortir un coût global de réalisation de 400 millions de dinars. Une enveloppe répartie entre les actions collectives, financées par des deniers publics issus du budget d'équipement de l'Etat, et les actions individuelles, faisant appel au concours des fonds privés et à l'apport des citoyens souscripteurs. Cependant, et après deux longues années d'attente languissante, on apprend de source municipale que seules les actions collectives relevant des services des forêts ont été mises en œuvre à ce jour. «Les opérations concrétisées sont en rapport avec l'ouverture des pistes, quelques aménagements ainsi que des plantations d'oliviers et d'arbres fruitiers», affirme le P/APC de Béni Maouche qui se fait l'écho des requêtes citoyennes Dans une récente correspondance adressée au chef de daïra, les animateurs de ces PPDRI ont exhorté celui-ci à intercéder auprès des services de la wilaya pour faire aboutir ces projets dont ils escomptent qu'ils contribuent dans une large mesure à redynamiser la vie économique locale. «C'est désespérant de se morfondre sans pour autant rien voir à l'horizon. Le comble c'est que nous ne savons même pas quel sort sera réservé à nos projets» dira, désenchanté, un citoyen du village Tala n'Tinzer et souscripteur d'un projet en apiculture. Par ailleurs, un projet immobilier composé de 25 logements est en cours de réalisation à Trouna, chef lieu de la commune de Béni Maouche. «Le projet dont l'ouverture de chantier remonte à l'année dernière, fait partie du programme 2009», déclare un responsable de l'OPGI, le maître de l'ouvrage. «Ce quota est alloué dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire», ajoute-t-il. De source municipale, on apprend que ces logements seront destinés au recasement des cités des villages El Djabia et Tala Khelaf. «Je doute fort que les citoyens concernés puissent consentir à délaisser leurs masures de campagne pour venir s'installer en ville», conjecture Mr. Rabah Laidaoui, le premier magistrat de la commune. Un autre projet de 40 logements de type socio locatifs (LSL) est en instance de lancement, nous informe-t-on. «Le projet sera implanté à Ibouhamaden, situé à la périphérie de la ville et où une assiette de terrain lui a été réservée», affirme le secrétaire général de l'APC, soulignant que ce nouveau parc fait partie du programme de l'année 2010.