Les activités commerciales qui s'exerçaient de jour comme de nuit, notamment la restauration, ont brusquement décliné. Oued Djer, petite commune de 6460 habitants, située sur l'axe routier Alger-Oran à l'extrême ouest de la wilaya de Blida, tombe dans l'isolement après l'ouverture du tronçon de l'autoroute Est-Ouest, qui a freiné considérablement les activités commerciales dans cette localité. Tous les commerces qui activaient de jour comme de nuit, notamment la restauration, l'alimentation générale et les fruits et légumes, l'artisanat et les services en relation avec les routiers, ont brusquement décliné. Ils faisaient nourrir une bonne partie des habitants de la commune. Pour le chef de daïra d'El Affroun, Mohamed Cherchali, il s'agit d'un grand problème social et économique à résoudre en œuvrant à désenclaver le chef-lieu de cette commune à vocation agricole. La pression est forte dans l'état actuel des choses. Mais pour le futur, le chef de daïra est optimiste. Il explique que la situation pourra évoluer en faveur de la commune. L'axe routier national El Affroun-Oued Djer-Khemis-Miliana ne disparaîtra pas. Il pourra même récupérer l'essentiel des activités commerciales, avec l'instauration du système du péage sur l'autoroute. A ce moment-là, la route nationale retrouvera un nouveau souffle. De plus, 25 projets pour un montant de 16 milliards de centimes sont prévus en faveur de la région, en plus de l'aménagement d'une route communale reliant le chef-lieu à la localité de Ouled Hmiden. Ces réalisations ont été annoncées lors de la visite jeudi dernier du wali de Blida sur place où il a inspecté les chantiers de construction de 160 logements sociaux. L'OPGI a effectué d'importants travaux architecturaux. De son côté, le président de l'APC de Oued Djer, Amar Bouaraâr a indiqué que ces projets vont compenser les effets négatifs de la baisse d'activités commerciales. Ceci étant, l'unité industrielle de production de viandes blanches, Les abattoirs avicoles du centre, est à l'arrêt depuis juillet 2007. S'étendant sur une superficie de 2,7 ha, elle traitait jusqu'à 15 000 poules/jour avec un effectif de 110 travailleurs et cadres. M. Benaïchouch, gérant de cette unité ne désespère pas de reprendre du service, d'autant que la direction générale lui avance des aides pour le redémarrage. Oued Djer qui avait connu par le passé des périodes tantôt de disette, tantôt de prospérité, lutte aujourd'hui pour sa survie. Vu les perspectives annoncées, l'espoir demeure toutefois permis…