La liste des victimes continue de s'allonger sur le tronçon de l'autoroute Alger-Chlef, en particulier avant la sortie de la voie, au début de la bretelle qui mène à Oued Fodda. Depuis la mise en service de cet axe en avril dernier, les services de la Protection civile ont recensé pas moins de quinze accidents qui ont fait trois morts et cinquante blessés, dont certains dans un état grave. Il ne se passe pas une semaine sans que l'on enregistre un accident grave à cet endroit pour des causes non encore déterminées avec exactitude. L'excès de vitesse (la limite étant fixée à 120 km/heure entre El Khemis-Chlef) est souvent désigné comme étant la principale cause de ces accidents. Or, les usagers qui empruntent cette voie rejettent la responsabilité de ces faits sur les services en charge de l'entretien, la maintenance et la signalisation de l'autoroute. D'après eux, la sortie du tronçon en question est mal conçue et n'est visible qu'à quelques mètres pour les automobilistes qui viennent dans le sens Alger-Chlef. Pour ceux qui ne connaissent pas bien l'endroit, ils sont, nous dit-on, surpris par la configuration du passage et freinent brusquement, ce qui engendre les dérapages et collisions de leurs véhicules avec ceux venant en sens inverse et qui entament l'entrée dans l'autoroute à partir de la même bretelle. Pour beaucoup, ce danger pourrait être écarté dès la mise en service du prolongement de ce tronçon qui va d'Oued Fodda jusqu'à Oued Sly et dont la mise en service est prévue dans moins de quinze jours, comme l'avait annoncé, dimanche dernier, le ministre des Travaux publics lors d'une visite sur les lieux.