La société algérienne de diabétologie (Sad), en partenariat avec le laboratoire Sanofi-Aventis, a organisé samedi dernier à la salle de conférences de la cite administrative de Jijel, une journée «Portes ouvertes» sur le diabète. Cette manifestation scientifique intervient après deux journées similaires organisées à Ghardaïa et Batna. La Sad annonce d'autres journées dans d'autres wilayas, notamment deux prochaines qui se tiendront simultanément au niveau des wilayas d'Oran et de Tizi Ouzou. La journée consacrée à la wilaya de Jijel a été divisée en deux volets. Un premier, durant la matinée, destiné aux médecins dans le cadre de leur formation médicale, continue sous la forme d'un cas clinique commenté et animé par les professeurs Slimane Khalfa, président de la Sad, et Roula Daoud, ainsi que le Dr Bouferroum. La séance de l'après-midi était destinée aux diabétiques dans le cadre de l'éducation thérapeutique sous la forme de plusieurs conférences suivies de débats. Dans une allocution liminaire, le Pr. Khalfa qui remerciera au passage les laboratoires Sanofi-Aventis et le Dr Bouad de la cellule scientifique de l'association des diabétiques de la wilaya, expliquera que cette journée vise «à former et informer les deux acteurs, à savoir le médecin et le malade pour que ce dernier se prenne en charge correctement avec un seul objectif pour les deux acteurs, réduire les complications, c'est-à-dire la morbi-mortalité, et derrière tout cela, réduire le coût socio-économique du diabète». L'Algérie, dira le conférencier, compte 1,5 million de diabétiques, soit 8 à 10% des Algériens de plus de 30 ans, dont 50% ne soupçonnent même pas leur maladie. L'OMS prévoit, informe-t-il, un total de 350 millions de diabétiques dans le monde à l'horizon 2025. Parmi les causes concourant à l'apparition du diabète, il citera le régime alimentaire, différent de celui de nos aïeux, et l'absence d'activité physique, notamment la marche. Pour lui, le traitement de cette maladie, ce n'est pas l'ordonnance, c'est surtout l'éducation. Les cinq interventions de la séance destinée aux médecins, se sont articulées autour de cas cliniques, entre autres celui d'une femme de 40 ans, mère de trois enfants, hypertendue depuis sa 2ème grossesse. Deux autres thèmes ont été abordés par le Pr. Khalfa: «Les nouveaux critères de diagnostic du diabète» et «L'insulinothérapie dans le diabète de type 2». Le Pr. Roula du CHU de Constantine a, quant à lui, abordé deux thèmes dans deux communications: «Les statines et l'aspirine en prévention primaire» et «La micro-albuminurie et sa signification chez le patient diabétique». Le Dr Bouferroum a communiqué sur l'auto-surveillance. En marge de ces portes ouvertes, le general manager de Sanofi-Aventis, nous dira: «Nous, (groupe Sanofi-Aventis), sommes convaincus que la lutte contre ce fléau ne peut passer que par la formation et l'accompagnement des malades. Aussi notre politique, notamment ici en Algérie, est de participer le plus souvent possible à l'accompagnement des malades, à leur formation et à faciliter l'acceptation de cette maladie.» Le Dr Amel Makhloufi du groupe Sanofi-Aventis, nous parlera du programme-support d'éducation thérapeutique pour les patients (PSP) nommé DiabEduc, mené avec 5 professeurs à l'échelle nationale, en précisant ainsi: «Nous avons formé 44 infirmiers-éducateurs accrédités pour former et accompagner les patients diabétiques, et ce programme compte 8 modules», ajoutant que «tout malade diabétique peut appeler le numéro vert (3034) de Sanofi-Aventis pour avoir des réponses sur le diabète».