Cette action de protestation est motivée par la non-prise en charge des revendications des travailleurs, le refus de procéder à des négociations sérieuses, le recours à de la main-d'œuvre étrangère non autorisée. La section syndicale dénonce par la même le licenciement abusif d'employés ayant travaillé 4 à 7 ans au sein de cette entreprise. Les grévistes contestent également le recours à une politique de sous-traitance qui «conduira, à court terme, au licenciement de tous les employé de l'administration et, à long terme, au licenciement de l'ensemble des employés». Les travailleurs réclament essentiellement l'obtention des œuvres sociales et l'établissement d'une convention collective pour améliorer leur situation socioprofessionnelle. «La section syndicale de Huawei Algérie a déposé à l'employeur une plateforme de revendications le 2 octobre, mais aucune suite sérieuse n'a été donnée par l'employeur», peut-on lire dans le même document. Et d'ajouter : «Au contraire, les hauts responsables chinois, nous le précisons, usent de manœuvres malhonnêtes pour retarder sa négociation et sa satisfaction dans le but de casser le mouvement des travailleurs, solidaires pour le changement des conditions de travail.» Les rédacteurs du document indiquent que deux plaintes ont été déposées auprès de l'inspection de travail d'El Achour pour dénoncer l'emploi de main-d'œuvre étrangère illégale (n'ayant pas d'autorisation de travail) et le licenciement abusif.