Le ministre de l'Education nationale a choisi la grippe porcine comme thème de la rentrée. Accompagné de Saïd Barkat, Rachid Harraoubia et El Hadi Khaldi, respectivement ministres de la Santé, de l'Enseignement supérieur, et de la Formation et de l'Enseignement professionnels, M. Benbouzid a procédé hier, au Palais de la culture, à l'ouverture officielle de l'année scolaire 2009-2010. En présence d'une centaine d'élèves des différents paliers, le ministre de l'Education a présenté un cours-pilote sur la pandémie qui doit être donné dans tous les établissements scolaires du territoire national en vue de sensibiliser les élèves aux risques de la grippe A(H1N1). L'enseignant qui a assuré le cours a beaucoup insisté sur la prévention comme meilleur moyen d'éviter d'être contaminé. En effet, les autorités semblent tout faire pour éviter que le virus de la grippe porcine, qui a atteint une cinquantaine de personnes, ne se propage pas davantage. Pour sa part, le ministre de la Santé a tenté de rassurer l'opinion nationale : « Nous avons fait une commande de 65 millions de doses de vaccin contre la grippe A(H1N1) auprès de quatre laboratoires internationaux et nous attendons un arrivage de 20 millions de vaccins dans les prochains jours. » Bien évidement, dans un premier temps, la campagne de vaccination ne sera pas massive. Selon M. Barkat, deux catégories seront prioritaires : « Nous serons appelés à vacciner en premier lieu le personnel médical et paramédical ainsi que les agents des corps des douanes, de la police et de la gendarmerie. » Les assurances du ministre sont peu convaincantes lorsqu'on sait que le vaccin contre la grippe saisonnière n'est pas encore disponible dans les pharmacies, comme d'habitude, à la mi-septembre. Le ministre de l'Education a annoncé : « Si deux cas de grippe sont confirmés dans une école, on la ferme. » M. Benbouzid, qui a prononcé un long discours sur « les nombreuses réalisations en matière d'infrastructures durant la dernière décennie » dans son secteur, a exhorté les enseignants « à fournir davantage d'efforts pour optimiser le rendement de l'école algérienne ». Une école qu'il a qualifiée « d'institution éducative assurant une production de qualité ». Et pour qu'elle soit plus performante, le ministre a assuré que la réforme du système éducatif « se poursuivra dans le futur, même si le chemin qui reste à faire est resté long ». Il faut noter à ce sujet que la réforme qui est engagée depuis 2003 traîne la patte et beaucoup de recommandations de la commission Benzaghou « ne sont pas du goût du pouvoir politique ». Evitant les sujets qui fâchent – la contestation du corps enseignant et les inquiétudes des parents d'élèves, entre autres – M. Benbouzid, qui préside aux destinées de millions d'enfants algériens depuis onze ans, a promis de sévir contre les parents qui n'envoient pas leurs enfants à l'école : « Nous allons être fermes avec ceux qui n'envoient pas leurs enfants à l'école. » Sauf que souvent, ces familles qui n'envoient pas leurs enfants étudier sont dans des difficultés insurmontables, notamment dans les zones éloignées. Une question que le ministre semble prendre en charge à travers « des écoles ambulantes que nous allons mettre en place incessamment ». Dans la journée, le ministre a procédé à l'inauguration de quelques nouvelles infrastructures scolaires dans l'Algérois. M. Benbouzid donne un délai d'une semaine pour que les élèves puissent acheter les tabliers exigés.
