Quelque 189 657 élèves, dont 79 936 dans le cycle primaire, 82 704 pour le cycle moyen et 27 017 dans le cycle secondaire, ont rejoint pour cette rentrée scolaire leurs établissements respectifs dans la wilaya de Aïn Defla. Le premier cours a été consacré au thème de la grippe AH1N1, dans le cadre d'une vaste campagne nationale destinée aux élèves, pour sensibiliser et informer sur cette maladie qui a affecté, rappelons-le, plus d'une quarantaine de sujets en Algérie. Dans certains établissements, cette rentrée scolaire 2009/2010 s'est déroulée dans un climat relativement tendu. Ainsi, au niveau du lycée Mohamed Kouidri à Khemis Miliana, des enseignantes ont montré des signes de mécontentement en ayant pris connaissance de leurs emplois du temps qui affiche un volume horaire de 23 heures comme c'est le cas pour les enseignants d'anglais. A souligner dans ce contexte qu'il est fait état pour cette rentrée d'un déficit d'encadrement important quant aux enseignants de langues étrangères, un déficit que les parents d'élèves espèrent voir rapidement combler. S'agissant de la langue française, on relève au sein de l'établissement en question que des classes de terminale ont été mises à la charge d'enseignants nouveaux et retirés à d'autres ayant pourtant accompagné et appliqué les contenus de la nouvelle réforme. Une mesure que d'aucuns ont qualifié d'injuste étant donné que les élèves concernés étaient signalés à l'administration dès le début de l'année scolaire comme présentant de nombreuses lacunes héritées des cursus précédents et d'une mauvaise orientation scolaire. Pour enseigne, ce lycée de Khemis Miliana est fréquenté par des élèves habitant pour la plupart les quartiers défavorisés de la périphérie de la ville et beaucoup parmi eux sont en proie à des difficultés sociales et scolaires qui nécessitent une réelle prise en charge dans le cadre des cellules d'orientation et de suivi. Celles-ci, affirment des parents d'élèves, gagneraient à être renforcées par des équipes de psychologues. Une revendication exprimée depuis longtemps et qui tarde à trouver satisfaction dans une wilaya qui garde encore les séquelles de plus d'une décennie de violence. Signalons enfin que les opérations de remise de la prime de scolarité se déroulent à un rythme lent dans certains établissements de la wilaya. D'aucuns s'attendent à ce qu'elles s'étalent au-delà de la première semaine de la rentrée au grand dam des familles nécessiteuses.