Il a neigé sur Alger. En ce début de mois de février, Alger la Blanche porte bien son nom. De Bouzaréah à Baba Hassan en passant par Châteauneuf, un blanc immaculé s'étend à perte de vue. Alger, notamment les quartiers situés sur les hauteurs, s'est drapée d'un manteau blanc. Des scènes que nous sommes habitués à voir uniquement à la télévision, estiment des habitants de Châteauneuf. «On se croirait à Chréa ou à Sétif», nous a lancé une sexagénaire rencontrée à proximité de son domicile. Accompagnée de ses petits-fils, elle nous a déclaré que «c'est un réel plaisir de partager des moments pareils avec ses enfants et ses petits-enfants». Les chutes considérables de neige, qui ont formé des couches dépassant les 20 centimètres par endroits, ont été une source de bonheur et de joie pour petits et grands. Les flocons de neige, qui n'ont pas cessé de tomber sur l'Algérois ces deux derniers jours, et des températures qui ont frôlé les -3°C, n'ont pas découragé les enfants, notamment, de profiter de ce «caprice» de la nature. Il faut dire aussi que ce n'est pas tous les jours que Dame nature nous offre un paysage pareil. En solo ou en groupes, ils se sont donné à cœur joie à façonner des bonhommes de neige. En véritables compétiteurs, chacun mettait du sien pour réussir cette œuvre… éphémère. Une œuvre qui ne dure que le temps de quelques éclats de rire ou le temps d'une chamaillerie de gamins. Pour la «bonne cause», les enfants n'ont pas lésiné sur les moyens. Qui de ramener un cache-nez, qui un vieux bonnet et qui une carotte pour le nez et deux boutons pour les yeux. Au final, le résultat valait la chandelle… au risque de le faire fondre. Ces chutes de neige sans précédent ont été également une occasion pour les petits et les moins petits de se livrer à une «bataille» acharnée à coups de boulets de neige. Un spectacle qui n'a laissé personne indifférent. Tout le monde a participé à ce jeu. Cette baisse du mercure a été aussi une aubaine pour les parents afin de dépoussiérer leur appareil photographique. A l'affût de la bonne prise, les flashes fusaient de partout. Munis d'un appareil photo, une caméra ou un téléphone portable, tout le monde voulait immortaliser ces moments uniques. Par ailleurs, il est à signaler que la circulation des véhicules était quasiment nulle à cause de la neige qui a envahi rues et ruelles des ces quartiers des hauteurs de la capitale.Rappelons qu'en janvier 2005, les Algérois avaient découvert, pour certains, la neige pour la première fois. Mais sa densité était moindre, se sont-ils accordés à dire. En l'espace de deux jours, la neige a commencé à fondre, mais elle a procuré aux Algérois joie et bonheur.