Après quelques années d'attente doublée de frustration, les citoyens des villages de Tizi-Rached, qui n'ont pas encore accès au réseau du gaz de ville, pourraient à court terme bénéficier enfin de cette commodité devenue fort indispensable. Le programme que vient de lancer Sonelgaz de concert avec la Direction des mines et de l'industrie (DMI) de la wilaya de Tizi Ouzou prévoit en effet l'extension du réseau de gaz de ville tous les territoires de la localité, à l'exception des villages Iguil Oumechdal, Amaiou, Velias et Igounan situés sur des reliefs montagneux. La réalisation de ce projet devant assurer l'alimentation en gaz naturel à environ 85% des foyers de la commune sera confiée, nous dit-on, à des entreprises privées dont les états de service laissent présager que les travaux ne traîneront pas trop en longueur. Cependant, même si tous les citoyens des zones concernées par le projet piaffent déjà d'impatience, d'aucuns contestent toujours le montant de la participation financière, qui est de 10 000 DA, exigée au client avant toute mise en service. Ces derniers jugent ladite contribution excessive d'autant plus que les habitants du chef-lieu et du village Boushel lors de leur raccordement n'ont eu à payer individuellement, quant à eux, que 3600 DA. Toutefois, il serait juste de préciser que l'alimentation en gaz naturel des agglomérations mises en cause s'est faite, en l'an 2000, dans le cadre d'une convention tripartite engageant outre la wilaya et Sonelgaz, l'APC de Tizi Rached qui a en l'occurrence, supporté le découvert financier généré par la révision à la baisse de la quote-part redevable au citoyen. Toujours est-il pas la controverse créée par cet antécédent n'est pas près de se tasser. Le mécontentement des citoyens ne cesse de rebondir à chaque occasion et les dernières démonstrations en date sont les levées de boucliers qui ont accompagné l'alimentation des villages de Tala Amara puis de Tiznaguine au début de l'année en cours. D'ailleurs, certains citoyens des villages précités persistent à « se priver », jusqu'à présent, de cette énergie pour marquer leur désapprobation devant cette inégalité de traitement.