Selon les prévisions, le chômage «devrait se maintenir à un niveau élevé dans les pays de l'OCDE l'année prochaine, autour de 7,7% au dernier trimestre 2013, proche des 7,9% de mai 2012», a prévenu, hier, l'Organisation de coopération et de développement économiques, qui appelle à «faire plus pour stimuler la création d'emplois et aider les demandeurs». «Pour renouer avec le taux d'emploi observé avant la crise, il faudra créer 14 millions d'emplois environ dans la zone OCDE», estime l'organisation dans son rapport sur les perspectives de l'emploi en 2012.Elle souligne que les jeunes et les travailleurs peu qualifiés restent les premières victimes de la crise de l'emploi. Quelque 48 millions de personnes étaient sans emploi en mai 2012 dans la zone OCDE. Pour la France, l'organisation prévoit un taux de chômage autour de 9,9% au dernier trimestre 2013, contre 10,1% en mai 2012. «Il est impératif que les pouvoirs publics utilisent tous les moyens à leur disposition pour venir en aide aux demandeurs d'emploi, notamment aux plus jeunes, en levant les barrières pesant sur la création d'emploi et en investissant dans leur formation et leurs compétences», affirme Angel Gurría, secrétaire général de l'OCDE. La zone euro traverse depuis quelques mois déjà une grave crise liée aux dettes souveraines des Etats. Un des maillons faibles de la zone euro est l'Espagne, qui est désormais dans le carré rouge. Le royaume ibérique va devoir redoubler d'efforts et présenter un nouveau plan d'économies suite à l'obtention d'un assouplissement de ses objectifs de réduction du déficit de la part de Bruxelles. Les grandes lignes du plan devraient être annoncées aujourd'hui par le chef du gouvernement, Mariano Rajoy. Outre une première tranche de 30 milliards d'euros pour le secteur bancaire, les ministres des Finances de la zone euro ont accordé à l'Espagne un répit d'un an supplémentaire, soit jusqu'à 2014, pour ramener son déficit public à moins de 3% du PIB. Mais pour l'ensemble de la zone euro, le climat ne s'est pas de sitôt calmé puisque la Cour constitutionnelle allemande a prévenu contre d'importantes incertitudes sur les marchés si la ratification du Fonds de secours européen (MES) venait à être reportée. Pour le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, «les symptômes de la crise seraient renforcés, avec des conséquences néfastes pour l'économie». Il faut rappeler que six plaintes émanant en particulier des députés de la gauche radicale Die Linke, d'un élu conservateur et d'une association de citoyens ont été déposées auprès de la Cour constitutionnelle allemande. Tous revendiquent que soit stoppée la ratification à la fois du MES et du pacte budgétaire. C'est dire que la partie pour le sauvetage de la zone euro n'est pas gagnée. Les querelles entre Etats, voire même à l'intérieur des Etats les plus puissants, menacent de faire s'effondrer l'immeuble européen.