Le chômage dans les économies avancées restera élevé au moins jusqu'à la fin de 2013, les jeunes et les moins qualifiés étant les plus pénalisés alors que la reprise économique est la plus faible des quatre dernières décennies, souligne l'Ocde.Aucune amélioration à attendre à court terme sur le front de l'emploi pour les économies développées. Le taux de chômage dans la zone de 34 pays de l'Ocde sera toujours bloqué à 7,7% de la population active à la fin de l'an prochain, laissant 48 millions de personnes sans travail, selon l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (Ocde).«Le taux de chômage de l'ensemble de la zone Ocde devrait se maintenir à un taux élevé, autour de 7,7% au dernier trimestre 2013, proche des 7,9% de mai 2012», pointe l'organisation internationale. La récente détérioration des perspectives économiques est une très mauvaise nouvelle pour le marché du travail. «Il est impératif que les gouvernements utilisent tous les moyens possibles à leur disposition pour aider les demandeurs d'emploi, particulièrement les jeunes, en supprimant les obstacles à la création d'emplois et en investissant dans l'éducation», a déclaré mardi le secrétaire général de l'organisation internationale, Angel Gurría en présentant à Paris son rapport sur les perspectives de l'emploi 2012. Les pays doivent s'attaquer à la crise de l'emploi avec des mesures appropriées. Ce qui passe notamment par des macroéconomiques, comme l'adoption de mesures immédiates pour stabiliser le système bancaire européen. L'Ocde préconise aussi un certain assouplissement de la politique budgétaire dans le cas où les gouvernements pourraient conserver une certaine marge budgétaire. L'Ocde relève que la situation varie sensiblement selon les pays. «Le chômage est orienté à la hausse dans l'Union européenne depuis la fin 2011», alors qu'il est resté à un niveau stable, autour de 8,25% aux Etats-Unis. Dans la zone euro, le chômage a enregistré une nouvelle hausse, pour atteindre le niveau record de 11,1% en mai dernier tandis qu'il a atteint le niveau de 9,6% en juin dans l'Europe des Vingt-Sept. Pour la France, l'Ocde prévoit un taux de chômage autour de 9,9% au dernier trimestre 2013, contre 10,1% en mai 2012.Les défis auxquels les politiques sont aujourd'hui confrontés sont toutefois sans précédent, reconnaissent les auteurs du rapport. Plus de trois ans après le début de la crise financière mondiale, le taux de chômage était, en mai dernier, inférieur de 0,6 point de pourcentage seulement par rapport au niveau de 8,5% touché en octobre 2009, le plus mauvais score depuis la fin de la seconde Guerre mondiale. Et l'on comptait au sein des pays de l'Ocde 14 millions de chômeurs de plus qu'en 2007.Depuis le commencement de la crise, l'emploi des jeunes a fondu de près de sept points, tandis que l'emploi peu qualifié abandonnait près de cinq points. Qui plus est, le travail temporaire s'est développé très fortement tant les entreprises, compte tenu des perspectives économiques incertaines, sont devenues réticentes à embaucher des travailleurs à contrat à durée indéterminée.Enfin, le chômage de longue durée a bondi dans les économies développées, passant de 27% avant la crise à 35% aujourd'hui, faisant surgir le spectre d'une composante structurelle du chômage. J. M. G. In les échos