La filière algérienne de la firme pétrolière américaine Anadarko a dégagé 55 000 dollars pour soutenir le programme du British Council relatif à la formation de 1000 enseignants d'anglais. L'accord a été signé, hier à Alger, au siège de cet organisme culturel public britannique, en présence de la presse et de l'ambassadeur du Royaume-Uni, par Jeremy Jacobson, nouveau directeur du British Council et la représentante de Dick Holmes, président de Anadarko Algeria Company, actuellement à Dubaï. La somme accordée par la compagnie américaine sera destinée à la formation de 300 enseignants d'anglais du cycle moyen de plusieurs wilayas. Le soutien permettra également au British Council d'offrir aux enseignants formés l'opportunité de passer par le test de connaissances Teaching Knowledge Test (TKT) de Cambrige qui est reconnu au niveau universel. Lancé en 2007 lors de la visite à Alger du duc d'York, le programme de formation de 1000 enseignants est soutenu par le ministère de l'Education. Jusque-là, 600 professeurs ont été formés et 250 d'entre eux ont passé le TKT. « Nous avons identifié avec le ministère de l'Education les problèmes réels des enseignants dans le cycle moyen surtout avec l'introduction de changement dans le cursus scolaire qui nécessite une révision de la méthode d'enseignement. La formation intensive que nous proposons dure une semaine. Les formateurs sont Britanniques et travaillent généralement dans le Maghreb. Ils sont donc familiers des écoles de la région », a précisé Jancis McGrady, chargé des programmes de l'enseignement de l'anglais. « Nous travaillons avec les professeurs d'anglais pour améliorer l'apprentissage de la langue. L'anglais est devenu la langue de la communication globale. Nous voulons aider l'Algérie à mieux intégrer le monde du commerce, des sciences et de l'éducation. Il faut que les professeurs aient un bon niveau d'anglais et une parfaite méthodologie de l'enseignement », a indiqué, pour sa part, Jeremy Jacobson. Selon M. McGrady, le British Council souhaite former les formateurs algériens : « Nous avons constaté que les professeurs sont motivés et cherchent à améliorer leur niveau et leurs connaissances en matière d'enseignement. Nous pouvons généraliser la formation à l'anglais dans tout le pays. » « Nous avons le financement du gouvernement britannique. Avec plus de ressources, nous pouvons atteindre plus de personnes. Les entreprises comme Anadarko nous aident à réaliser nos objectifs », a relevé Jeremy Jacobson, soulignant que le programme de formation est de trois ans. « Et on n'en est qu'à la première année. Nous voulons continuer à travailler avec le ministère de l'Education nationale pour améliorer la méthodologie dans tout le pays. Notre priorité est de renforcer la relation entre les deux peuples dans les domaines de la formation et le développement social et culturel », a-t-il ajouté. Selon Hadia Dalichaouch, responsable de l'investissement social à Anadarko, la firme américaine a lancé plusieurs projets dans les domaines de la santé, de l'éducation et de l'environnement. « Nous avons développé des activités à Ouargla et Timimoun, dans le sud du pays, par des actions ponctuelles comme les dons et les ressources pour les écoles et les hôpitaux. Nous avons également les grands projets de développement durable comme celui de la restauration du patrimoine à Temacine à Ouargla », a-t-elle précisé. Anadarko, qui est présente en Algérie depuis vingt ans et active en partenariat avec la Sonatrach, vise le long terme.