Il ne passe plus un jour sans qu'elles ne soient éclaboussées et rattrapées par leurs méfaits commis au détriment de la réglementation et des clubs. Un ex-membre du bureau de la Ligue de Blida, suspendu par la Fédération après le scandale des fausses licences délivrées à un club de la régionale I, a joint hier la rédaction pour exiger que «le même principe par lequel notre bureau a été renvoyé par la fédération soit appliqué dans toute sa rigueur au bureau, président compris, de la Ligue interrégions. Cette dernière, elle aussi a délivré une fausse licence à un club du groupe centre-Est. Pourquoi Omar Bey (président de la ligue de Blida) a été suspendu et pas celui de la ligue interrégions, Boukaroum ? Est-ce à dire qu'il y a deux justices dans le football algérien ?», s'est exclamé notre interlocuteur. Ces propos au sujet de la fausse licence établie par la LIRF sont vrais. «On détient la preuve matérielle de cette grave faute et on peut la produire à tout moment pour que l'opinion sportive sache que les tricheurs sont partout et pas uniquement à Blida», tonne au bout du fil celui qui semble détenir beaucoup de preuves sur ce qu'il avance. Effectivement, la ligue interrégions traîne d'énormes casseroles depuis sa création il y a 4 ans. Dans l'affaire qui l'oppose au CA Kouba, que le TAS a rétabli dans ses droits, la LIRF de Mohamed Boukaroum a eu recours à d'abjects procédés pour priver le club de Kouba d'user de tous ses droits en matière de recours. Voici une preuve de sa tricherie : le 26 avril 2012, la LIRF notifie au CAK sa décision sur les réserves que ce dernier a formulées à l'encontre d'un joueur du CRDBD. Le document de la LIRF est faxé à un numéro qui n'est pas celui du CAK. Les dirigeants du CAK font valoir aux responsables de la ligue que ce n'est pas sur le numéro de leur fax dûment certifié sur le document d'engagement déposé à la LIRF en début de saison. Le fax du CAK est le même depuis plus de 10 ans et la ligue d'Alger peut le certifier, tout comme peut le prouver un simple contrôle du document au niveau de la LIRF. Est-ce une simple erreur ? Pas du tout. Le document a été faxé sur un autre numéro pour faire perdre au CAK le bénéfice de son droit au recours qui expire 48 heures après notification. Après vérification, il s'est avéré que le numéro de fax sur lequel a été adressée la correspondance est celui du secrétaire général de la LIRF… par intérim depuis 2 ans, anciennement simple agent à la ligue d'Alger et qui se trouve être un proche du président de la LIRF. Confondu sur cet épisode, le premier responsable de la LIRF est allé jusqu'à mentir au président de la FAF en lui disant cela : «C'est le numéro de fax du CAK et nous détenons une copie de la lettre du club nous avisant du changement de son numéro de fax.» Tissu de mensonges. Chiche qu'il le produise, réclament les dirigeants du CAK. Son collègue de la ligue de football amateur (LNFA), Ali Malek, ne fait pas mieux en matière de fuite en avant. Après avoir donné sa «bénédiction» à la mascarade des verdicts rendus, il s'est justifié auprès de ses affidés par cette pirouette : «C'est le président de la FAF qui a décidé.» C'est courageux, M. Malek ! C'est comme cela que des présidents de ligue assument leurs responsabilités dans la fuite en avant. Le président de la FAF serait bien inspiré de regarder de près ce que font les Ligues qui agissent par délégation de la FAF. Au début de l'affaire du CAK, le président de la FAF a pris la décision de mettre un terme aux activités de la commission juridictionnelle de la LIRF. A ce jour, les concernés sont toujours en poste et sévissent contre ceux qui ne se plient pas à leur volonté. Se défausser sur les autres est une nature chez cette catégorie de dirigeants de ligues qui sont prêts à commettre toutes les ignominies pourvu qu'ils gardent le poste et les privilèges qui vont avec. L'étude du recours extraordinaire déposé par le CAK au niveau du TAS a eu le mérite de révéler et de démasquer la tricherie de la LIRF, avec la présentation d'un faux document pour tromper les juges. L'un d'eux s'adressant à l'avocat de la LIRF lui a signifié ceci : «Si le CAK présente votre document au TAS de Lausanne, l'Algérie sera ridiculisée. Par quelle magie vous avez régularisé un joueur le 28 décembre 2010, alors que la demande de régularisation a été introduite le 3 janvier 2011 ?» Sans commentaire, messieurs de la LIRF et de la LNFA… partez maintenant, partez tous ! Le football se portera mieux sans vous.