Après la Ligue régionale de Blida, secouée par un vaste trafic de fausses licences délivrées de manière frauduleuse à des clubs, c'est au tour de la Ligue interrégions (LIRF) et de la Ligue de football amateur (LNFA) d'être rattrapées par le scandale. La décision prononcée par le Tribunal algérien de règlement des litiges sportifs (TAS algérien) dans l'affaire CAKouba - CRB Dar El Beïda (division interrégions) désavoue totalement les décisions rendues dans cette affaire par la LIRF et la LNFA. Le verdict du TAS met en lumière l'incompétence des deux instances en matière d'application de leurs propres règlements généraux. Elles ont gravement failli. Leurs responsables doivent partir. L'incompétence de ceux qui ont traité cette affaire a causé de graves préjudices au CA Kouba. Jugez-en. Alors que les clubs ont mis à profit la fin de saison pour préparer la nouvelle, le club koubéen a été obligé de ferrailler pendant trois mois pour être rétabli dans ses droits. Il a laissé beaucoup de forces dans la bataille contre la LIRF et la LNFA. Incertains sur le sort du club, les joueurs sont partis sous d'autres cieux. Le préjudice est énorme pour un club de ce niveau, confronté à l'injustice de ceux qui dirigent le football amateur. La décision du TAS est une victoire pour le CAK, mais elle a un goût amer. Sa saison est compromise par la faute des deux ligues et plus particulièrement de leurs présidents respectifs qui ont mis un acharnement sans pareil pour que justice ne soit pas rendue. La LIRF et la LNFA n'ont pas traité les réserves du CAKouba comme le recommandent les règlements généraux du football amateur. Il y a eu collusion entre la ligue de Boukaroum et celle de Ali Malek. Les commissions des deux ligues qui ont «pris en charge» l'affaire se sont réfugiées derrière un faux en écriture pour «justifier» leur scandaleuse décision. La première (LIRF) a argué que la demande de régularisation de la situation disciplinaire du joueur incriminé a été introduite par son club le 2 janvier 2011 et déposée le 3 janvier 2011. Ce document est un faux que la ligue interrégions a utilisé pour «protéger» le joueur, d'abord, et justifier sa scandaleuse décision, ensuite. Dans sa requête, le CAK a fourni la preuve de la justesse de ses réserves. Jugez-en. Sur le PV numéro 11 de la LIRF, il est mentionné : «En date du 28 décembre 2010 et au titre de la régularisation la LIRF inflige au joueur (objet des réserves) une sanction de 1 match + 1 à compter du 3 janvier 2011». Ce document confond le président de la LIRF, Mohamed Boukaroum, et toutes les personnes de sa structure qui ont apporté leur pierre à la confection de ce faux document. La ficelle est grosse. Elle est de la taille de l'incompétence de ses auteurs. Comment est-il possible qu'une régularisation puisse intervenir avant l'introduction de la demande ? C'est le miracle made in LIRF ! C'est de la vulgaire tricherie qui n'honore ni le football encore moins ses misérables auteurs et commanditaires. La Ligue de football amateur (LNFA), que dirige Ali Malek, s'est couverte de ridicule dans sa vaine tentative de voler au secours de la LIRF en précisant dans l'attendu de sa décision du 14 mai 2012 : «La participation du joueur Aït Ferguene au match OMR-NTS du 31 décembre 2010 a été frauduleuse mais n'a pas été découverte ni par le club ni par la ligue». Cette assertion est une insulte à l'intelligence. Ali Malek et ses hommes qui ont planché sur cette affaire connaissent-ils et maîtrisent-ils les articles 135 et 136 des règlements généraux du football amateur ? A priori, non ! C'est encore plus grave s'ils ont enfreint délibérément les deux articles cités. Cela participe clairement d'une entreprise de falsification de documents à des fins faciles à deviner. Dans un pays qui se respecte, de tels (graves) manquements à l'éthique, à la déontologie et aux règlements généraux du football condamneraient leurs auteurs à la déchéance sportive. Après le camouflet infligé par le TAS algérien, le président de la LIRF, Mohamed Boukaroum, et son collègue de la LNFA, Ali Malek, toute honte bue, courbent l'échine en attendant le passage de l'orage, s'accrochent à leur «fauteuil», alors que la décence et l'honneur, s'il leur en reste une fibre, leur indiquent de rentrer chez eux et de ne plus avilir cette chose extraordinaire qu'est le football. C'est la moindre des choses que les incompétents et tricheurs doivent à l'honneur et au football que les deux ligues citées ont gravement souillés.