Le Chabab Amal Kouba (CAK) vient de le vérifier à ses dépens dans deux affaires que la LIRF et la LNFA viennent de traiter et de débouter le club koubéen sur les deux dossiers. Le premier concerne les réserves formulées par le CAK à l'encontre de deux joueurs du CRB Dar El Beïda qui seraient suspendus à la date du match. Le premier cas concerne un joueur qui a écopé de 3 avertissements au cours de la saison 2009-2010 et qui a participé à la rencontre après son 3e avertissement. Cette rencontre a eu lieu le 25 décembre 2010. Le 28 décembre 2010, la commission de discipline étudie une demande de régularisation introduite par le club du joueur à l'époque de l'OMR et lui inflige «sanction initiale + un match de suspension ferme à compter du 3 janvier 2011 ». C'est transcrit ainsi sur le PV n° 11/ 2010-2011 de la LIRF. Traitant l'affaire en première instance, la commission de discipline indique dans la correspondance adressée au CAK : «Ce joueur a été régularisé à compter du 3 janvier 2011 pour un match de suspension ferme + sanction initiale suite à une demande de régularisation du 2 janvier 2011 et déposée par son club, OMR, en date du 3 janvier 2011 ». Cette assertion est un faux ! Mis à part la demande de régularisation étudiée le 28 décembre 2010 par le commission de discipline, il n'y a nulle trace d'une quelconque autre demande de régularisation introduite le 2 ou 3 janvier comme le prétend la ligue. Cette déclaration est un faux. Elle n'est pas la seule, puisque la notification de cette décision a été «balancée» sur un fax autre que celui du CAK dans l'intention évidente de faire perdre à ce dernier son droit à l'appel qui est de 2 jours après la notification. Qu'à cela ne tienne. Le CAK a interjeté appel auprès de la Ligue de football amateur de Ali Malek. Le club a appuyé ses réserves en signalant que le joueur objet de réserves était suspendu le 31 décembre 2010 et devait de ce fait s'abstenir de participer au match de coupe d'Algérie OMR-NTS. Il n'avait pas purgé la sanction automatique du 25 décembre en prenant part à la rencontre USFBBA-OMR qui a fait l'objet d'une demande de régularisation. A partir du moment où son club a demandé une régularisation après le match du 25 décembre 2010, le joueur, toujours sous le coup d'une suspension, devait s'abstenir de prendre part à OMR-NTS du 31 décembre 2010. Règlementairement, il aurait dû y avoir une seconde demande de régularisation après la participation du joueur au match du 31 décembre, alors qu'il était toujours suspendu. Dans sa réponse à l'appel du CAK, la LNFA, en date du 15 mai 2012, indique dans le second «attendu que la participation du joueur en cause à la rencontre OMR-NTS du 31décembre 2011 a été frauduleuse. Et n'a pas été découverte en son temps (ni par le club ni par la ligue)… La commission de recours de la LNFA dit : joueur régulièrement qualifié et confirme la décision des premiers juges». C'est une violation caractérisée des règlements. Le second volet des réserves du CAK concerne la décision ahurissante prise par la LIRF dans le traitement d'une affaire d'agression et de tentative d'agression sur le trio d'arbitres par 12 joueurs du ROC lors du match contre El Achir le 20 avril 2012. Sur la feuille de match, l'arbitre a mentionné les graves faits survenus juste après le coup de sifflet de la fin de partie. La commission de discipline l'a convoqué et il lui a été «demandé de le refaire (le rapport) en présence du président Boukaroum». C'est grave. ça l'est encore plus lorsque la LIRF, avec la bénédiction de la FAF, désavoue l'arbitre et ne tient nullement compte de l'instruction de la FAF du 19 avril 2012 qui stipule : «Il est instamment demandé aux arbitres appelés à diriger des rencontres officielles de ne spécifier en détail dans les rapports complémentaires que les faits signalés sur la feuille de match avant sa remise aux clubs, à l'exception des événements survenus dans le stade après la remise de la feuille de match. Ces directives doivent permettre aux commissions juridictionnelles de traiter les affaires en premier lieu en fonction des faits signalés par l'arbitre sur la feuille de match.» La LIRF a passé outre cette instruction de la FAF avec la bénédiction de cette dernière ! C'est une justice à deux vitesses made in FAF. Toute cette magouille, qui ferait rougir les maffieux pures souches, les voyous de tout acabit, n'a été rendue possible qu'avec l'accord et la bénédiction de la FAF qui est la première à fouler du pied ses propres règlements comme le prouvent irréfutablement les graves faits énoncés ci-dessus. La collusion entre le pouvoir absolu de la FAF et ses affidés qui veillent sur toute l'étendue du royaume du football constitué de ligues n'est plus à démontrer. Ils sont au-dessus de leur propre loi. Cela ne peut plus continuer. L'arbitraire est mère de toutes les révoltes.