La compagnie d'assurances des hydrocarbures Cash pourrait devenir une filiale à part entière de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach. Des pourparlers seraient en cours pour que cette compagnie d'assurances devienne une filiale détenue à 100% par Sonatrach qui détient actuellement seulement 39% du capital, les autres actionnaires sont Naftal (11%), la Caar (33,3%) et CCR (16,7%). La Cash continuera à posséder un portefeuille varié, en dehors des entreprises activant dans les hydrocarbures, note-t-on encore. Du moins, c'est ce qui se chuchotait mardi dernier à Blida à l'occasion d'un séminaire portant sur « L'assurance des risques de l'entreprise » organisé par la Cash. A travers cette manifestation qui a coïncidé avec l'inauguration de la nouvelle agence Cash de la ville des Roses, la compagnie en question a voulu « promouvoir » ses différents services aux nombreuses entreprises locales qui étaient invitées. Le choix de Blida n'était pas fortuit, puisque cette région, à fort potentiel assurable, recèle de plus de 10 000 PME/PMI et l'une des plus importantes organisations patronales à l'échelle nationale qui est le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI). Fort de ses 700 adhérents, le président de ce club et d'autres opérateurs économiques, qui étaient présents lors de la rencontre, ont eu droit à des explications détaillées concernant les offres de Cash. Cette dernière qui accorde plusieurs avantages lorsqu'il y a un « achat » groupé de ses « garanties » peut surtout s'adapter avec les spécificités de chaque entreprise et proposer des couvertures « sur mesure » à ses partenaires assurés. Cela intervient au moment où notre pays assiste à une rude concurrence dans le secteur des assurances, puisque ce dernier a connu en 2008 une croissance de 27%. Notons que la rencontre de Blida a été très utile pour la compagnie, puisque plusieurs chefs d'entreprise (privée ou étatique) ne savent pas encore que Cash peut offrir ses services d'assureur à toutes les branches d'activité et pas seulement au secteur des hydrocarbures. Certes, ses plus grands clients étaient surtout le groupe Sonatrach et ses filiales ainsi que plusieurs firmes internationales activant dans les hydrocarbures lors de ses débuts. Toutefois, et d'après des chiffres communiqués, son portefeuille est devenu varié puisque le nombre d'entreprises, notamment les PME/PMI activant dans plusieurs branches d'activité qui ont préféré être assurées chez la Cash ne cessent de s'accroître de jour en jour. A travers son plan stratégique pour la période 2009-2013, Cash vise le développement d'un portefeuille d'affaires dans le segment de la PME/PMI par l'extension progressive de son réseau de distribution et sa dynamisation, ainsi que la mise en œuvre d'une politique de communication axée sur le conseil à la clientèle et la proximité afin de mieux lui garantir la pérennité commerciale pour le long terme. « Actuellement, nous possédons 12 agences à travers les grandes villes, et nous comptons d'ici à 2013 en avoir jusqu'à 30 », nous informera Nacer Saïs, PDG de Cash. Abordant le côté vital du conseil et de la « bonne » communication, notre interlocuteur n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour faire son mea culpa. « Nous avons un assuré (une grande multinationale activant dans le pharmaceutique) qui a vu sa marchandise, composée d'antibiotiques, refoulée au port d'Alger, puisqu'il y avait une rupture de la chaîne de froid lors de son transport vers l'Algérie. En dépit du fait qu'il n'avait pas assuré son produit pour ce qui est de son transport, on a décidé toutefois de lui payer ce sinistre dans la mesure où on avait failli à notre devoir de conseil, car le client n'a pas été informé de la formule assurance transport », reconnaîtra-t-il.