Le professeur Lazslo Nagy, professeur d'histoire contemporaine, directeur de l'Ecole doctorale d'histoire à l'université de Szeged (Hongrie), qui a publié en Hongrie de nombreux ouvrages sur la lutte de Libération nationale algérienne, qui était invité, à mon initiative, au Salon du livre d'Alger, pour parler de la «Propagande radiophonique en faveur du FLN, (Poste émetteur en langue arabe de Budapest 1954-1955)», a subi à l'aéroport d'Alger, lors de son retour vers son pays, des pratiques vexatoires et «humiliantes» , de la part des agents de la police des frontières. Il a raté son avion et a dû passer toute une nuit à l'aéroport, alors même que son temps, étant compté, il avait tenu à être présent à la commémoration du cinquantième anniversaire de notre indépendance et réussi à programmer sa venue entre deux obligations universitaires importantes. Je tiens à m'élever contre de telles pratiques, à exprimer mes vifs regrets à mon collègue et à lui manifester ma solidarité. Quelles qu'aient pu être les raisons invoquées, il est inadmissible dans l'Algérie d'aujourd'hui que des pratiques d'un autre temps puissent encore avoir cours, d'autant plus lorsqu'elles sont nourries par des articles publiés dans des quotidiens nationaux qui jettent l'anathème sur toute pensée qui ne serait pas nationale et non émise de «l'intérieur». Heureusement, beaucoup d'étrangers, qui ont accompagné notre pays dans ses luttes, lui manifestent toujours leur solidarité, comme viennent de le démontrer certains d'entre eux qui sont venus au Salon international du livre d'Alger. Encore faudrait-il qu'ils ne repartent pas traités dans des conditions indignes.