C'était la grosse désillusion chez l'équipe nationale algérienne des moins de 17 ans, jeudi soir, au stade Ahmadou Bello de Kaduna (Nigeria), après la défaite concédée face à la sélection céleste sur le score de 2 buts à 0 dans un match de la deuxième journée de la phase des poules (groupe F) du Mondial de la catégorie. Une contre-performance qui aura fait beaucoup de mal aux joueurs et les membres du staff technique. Logique, dans la mesure où les coéquipiers de Mohamed-Ilyès Cherchar (celui-ci constitue la révélation du tournoi) avaient fait naître, juste après la belle prestation fournie contre les Azzurrini, les espérances de qualification au second tour (huitièmes de finale). Une victoire devant les Uruguayens aurait ouvert grandes les portes des huitièmes de finale aux Verts. Sur la surface de jeu cependant, les Verts ont surpris l'assistance et surtout le coach Athmane Ibrir. Non pas parce qu'ils ont réédité la même prestation, mais parce qu'ils sont passés complètement à côté, se faisant ainsi avoir par leur adversaire qui n'en croyait pas ses yeux. C'est ce qui explique du reste les propos de l'entraîneur céleste, Roland Marcenaro, en fin de match. Lors de la traditionnelle conférence de presse d'après-match, le coach uruguayen exprimait, d'une part, sa surprise de la production de l'équipe d'Algérie, affirmant « n'avoir pas reconnu les joueurs algériens qui, 72 heures plus tôt, avaient émerveillé tout le monde par leur belle production contre l'Italie » et, d'autre part, sa satisfaction de la tournure des débats, soulignant qu'« une victoire par deux buts d'écart sur l'Algérie n'est pas une mince affaire, mais nous replacerait en bonne position dans la course vers le prochain tour ». Tous les membres de l'encadrement technique n'ont pas compris la sortie (ratée) de leurs jeunots qui semblaient pourtant, la veille, animés d'une grande volonté de passer avec succès l'écueil (surmontable) de l'équipe nationale uruguayenne . L'absence d'efficacité des attaquants a joué une nouvelle fois un mauvais tour aux « petits » Verts. Malgré leur bonne maîtrise en défense et au milieu du terrain, en attaque, par contre, c'était tout simplement la panne. La bonne volonté de Khilifi et les grandes ambitions de Hamar et Ammari n'ont pas suffi pour concrétiser les nombreuses occasions de but offertes. L'absence d'un joueur ayant le sens du but aura été du coup fatale pour cette équipe algérienne qui avaient, faut-il le souligner, le potentiel pour briguer une place en huitièmes de finale. A la sortie des vestiaires, l'entraîneur des gardiens, Nouri Layachi, a regretté le fait que le compartiment offensif soit muet. Les chances de qualification de l'EN sont désormais réduites. Occupant la dernière place du groupe F avec zéro point et un goal-average défavorable (-3), l'Algérie se devra de frapper un grand coup, dimanche prochain, contre les véloces coréens, battus par l'Italie (2-1), pour espérer se qualifier. Une victoire avec un minimum de trois buts d'écart pourrait les conduire au prochain tour. Les Verts doivent jouer leur va-tout !