Les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) ont des implications au niveau de la gouvernance militaire, politique, économique, la gestion des entreprises et des administrations mais qui ont un impact égalèment sur notre nouveau mode de vie. Selon les données récentes de l'Union africaine, l'Afrique perd environ 70 000 professionnels hautement qualifiés chaque année dont 2 milliards de dollars/an, uniquement pour le secteur de la santé (source BAD 2023), ce taux d'immigration de professionnels qualifiés étant l'un des plus élevé au monde, étant nécessaire pour le compenser environ 4 milliards de dollars par an, et ce, souvent pour des raisons, tant de conflits que de gouvernance interne mitigée. En prenant le classement suivant : rang mondial, le score sur 100, nous avons pour les 20 premiers pays d'Afrique, le classement suivant : Ile Maurice premier en Afrique, 55ème mondial et une note de 30,6 – le Maroc 2ème en Afrique -66ème mondial, note 28,8 – Afrique du Sud 3ème en Afrique 69ème mondial – Tunisie 4ème en Afrique 81ème mondial note 25,4 – Egypte 5ème en Afrique, 86e mondial 23,7 et une note 23,7 -Botswana 6ème en Afrique 87ème mondial note 23,1 – Cap-Vert, 7ème en Afrique 90ème mondial note 22,3 – Sénégal 8ème en Afrique 92ème mondial note 22,0 – Kenya 9ème en Afrique 96ème mondial, note 21,0 -Ghana 10ème en Afrique, 101ème mondial note 20,0 -Namibie 11ème en Afrique 102ème mondial note 20,0 – Rwanda 12ème en Afrique 104ème mondial, note 19,7 – Madagascar 13ème en Afrique, 110ème mondial, note 17,9 – Côte d'Ivoire 14ème en Afrique, 112ème mondial,note 17,5 – Nigeria 15ème en Afrique, 113ème mondial, note 17,1 – Algérie 16ème en Afrique 115ème mondial, note 16,2 – Zambie 17ème en Afrique, 116ème mondial, note 15,7 – Togo 18ème en Afrique, 117ème mondial, not 15,6 – Zimbabwe 19ème en Afrique, 118ème rang mondial note 15,6 – Bénin, 20ème en Afrique, 119ème mondial avec une note de 15,4 (source GILL 2024). 5.- Le classement de l'Afrique pour l'Intelligence économique Le rapport pour 2023 l'intelligence artificielle en Afrique: défis et opportunités du Policy Center for the New South souligne l'impact transformateur de l'intelligence artificielle (IA) sur le paysage économique mondial. Nous avons le classèment suivant pour les 15 premiers pays d'Afrique par ordre décroissant : premier en Afrique -Ile Maurice – rang mondial 61ème -Egypte rang mondial –62ème – Afrique du Sud rang mondial 77ème – Tunisie rang mondial 81ème – Rwanda rang mondial 84ème -Maroc rang mondial 88ème – Sénégal rang mondial 91ème – Bénin rang mondial 97ème – Kenya rang mondial 101ème – Nigeria rang mondial 103ème -Botswana rang mondial 110ème -Seychelles rang mondial 112ème – Cap Vert rang mondial 119ème -Algérie rang mondial 120 ème au niveau mondial -Namibie rang mondial 125ème. Classèment selon le rapport 2024 de l'Indice de perception de la corruption du 11 février 2025. Je rappelle que les données de l'IPC saisissent les aspects suivants de la corruption, en fonction de la formulation de la question spécifique utilisée pour recueillir les données : – les pots-de-vin -le détournement de fonds publics – la prévalence de fonctionnaires utilisant la fonction publique à des fins privées sans subir de conséquences – la capacité des gouvernements à endiguer la corruption et à appliquer des mécanismes d'intégrité efficaces dans le secteur public – les formalités administratives et les contraintes bureaucratiques excessives qui peuvent accroître les opportunités de corruption – les nominations basées sur le népotisme plutôt que sur la méritocratie dans la fonction publique – les poursuites pénales efficaces contre les fonctionnaires corrompus – l'existence de lois adéquates sur la divulgation financière et la prévention des conflits d'intérêts pour les fonctionnaires – la protection juridique des lanceurs d'alerte, des journalistes et des enquêteurs lorsqu'ils signalent des cas de corruption et de versement de pot-de-vin -la captation de l'Etat par des intérêts particuliers étroits – l'accès de la société́ civile aux informations sur les affaires publiques. Sur les quelque13.000 milliards de dollars de dépenses publiques mondiales en 2023, si on applique un taux variant entre 10 et 20% jusqu'à 25% perdus à cause de la corruption qui souvent se répercutant sur le coût de la marchandise accélérant l'inflation nous aurons entre 1300 et 2600 milliards de dollars par an. Selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD), dans une note du 8 décembre 2024, l'Afrique perdrait 145 milliards de dollars par an pour corruption en 2023 contre 128 en 2021, soit plus 5,17% de son PIB évalué à 2800 milliards de dollars, ce qui est énorme. La corruption liée souvent en Afrique à l'importance de la sphère informelle, outre les facteurs politiques et sociaux démobilisant la population, a pour impact d'importantes pertes pour les recettes fiscales. Et comme l'a mis en relief l'économiste de renommée mondiale, John Maynard Keynes, il vaut mieux que l'homme exerce son despotisme sur son compte en banque personnel que sur ses concitoyens. Par ordre décroissant : les Seychelles arrivent en premier en Afrique, étant le pays le moins corrompu, 18e rang mondial, avec une note de 72 suivi de : -Cap-Vert (35e) – note 62 -Botswana (43e) note 57 – Rwanda (43e) note 57 -Maurice (56e) 52 – Namibie (59e) 49 – Bénin (69e) 45 – Côte d'Ivoire (69e) 45 – Sao Tomé-et-Principe (69e) note 45 -Sénégal (69e) note 45 – Ghana (80e) note 42 -Burkina Faso (82e) note 41 -Afrique du Sud (82e) note 41 -Tanzanie (82e) note 41 -Tunisie (92e note 39 – Zambie (92e) 39 – Gambie (96e) 38 – Ethiopie (99e) -Lesotho (99e) – Maroc (99e° score 37 -Algérie (107e) note 34 – Malawi (107e) note 33-Niger (107e) note 32 -Sierra Leone (114e) note 32 – Angola (121e) note 32. En conclusion, je suis convaincu que l'Afrique a toutes les potentialités pour devenir la locomotive de l'économie mondiale entre 2040/2050 avec l'avènement de la quatrième révolution économique qui se fondera sur la transition numérique et la transition énergétique via les industries écologiques. Son devenir sera ce que les Africains voudront qu'il soit. Comme je le rappelais dans une interview donnée au grand quotidien financier les Echos – Paris, le 7 août 2008, et dans plusieurs contributions internationales entre 2010-2024 la numérisation permet la lutte contre la mauvaise gestion et la corruption ce qui renvoient à la bonne gouvernance et à la rationalisation de l'Etat dans ses choix en tant qu'identité de la représentation collective. Abderrahmane Mebtoul, Professeur des Universités, Expert international