Le débat était axé surtout sur les salaires des travailleurs occupant le même poste au sein des compagnies pétrolières mères et les entreprises de sous-traitance dans certaines wilayas du pays, notamment le Sud, où elles sont implantées. Après moult protestations des travailleurs qui souffrent depuis des années de ces inégalités, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a affiché sa volonté de résoudre ce problème. «L'examen des rapports qui parviennent au ministère sur la situation de l'emploi dans les différentes wilayas, notamment dans le Sud, fait ressortir une préoccupation relative à la «grande disparité» entre les salaires d'un même poste de travail au sein de compagnies pétrolières mères et d'entreprises de sous-traitance dans les wilayas du Sud», révèle le premier responsable du secteur de l'emploi. A ce titre, le ministre n'a pas écarté la possibilité de la révision de ces salaires prochainement. M. Louh compte présenter une série de mesures au Premier ministre. Des mesures qui répondront à la question qui préoccupe ces travailleurs. «Cette disparité dépasse les limites», estime le ministre, qui trouve que la réaction des travailleurs est justifiée. Qui protège les travailleurs des injustices et des dépassements des employeurs ? Aucun organisme ne s'intéresse réellement aux atteintes aux droits des travailleurs. Qu'en est-il de l'inspection du Travail ? «Les prérogatives de cette instance de contrôle sont limitées», reconnaît le ministre. «Son rôle se limite au suivi de l'application du salaire minimum conformément aux lois en vigueur», précise-t-il. Sur cette question aussi, des milliers des travailleurs exerçant dans les différentes entreprises à l'échelle nationale dénoncent qu'ils ne perçoivent même pas le SMIG. En attendant l'application de la loi et la disparition des irrégularités dans le traitement des travailleurs, ces derniers continuent à exercer dans la frustration.