Des propositions pour résoudre la problématique des disparités entre les salaires des travailleurs d'un même poste au sein des compagnies pétrolières dans le Sud, vont être faites au gouvernement. Le ministre du Travail a exprimé, hier, sa vive préoccupation devant des inégalités salariales qui ont engendré déjà frustrations et colère au sein des populations locales. Lors d'une rencontre avec les directeurs de l'emploi de wilayas, Tayeb Louh a indiqué, hier, samedi, que l'examen des rapports qui parviennent au ministère sur la situation de l'emploi dans les différentes wilayas notamment dans le Sud, fait ressortir une préoccupation relative à la «grande disparité» entre les salaires d'un même poste de travail au sein de compagnies pétrolières mères et d'entreprises de sous-traitance dans les wilayas du Sud. Cette disparité «dépasse les limites» et la préoccupation à ce propos «est justifiée», a-t-il précisé avant de souligner qu'il formulera des propositions au Premier ministre qui comporteront de nouvelles mesures pour la prise en charge de cette question et ainsi résoudre la problématique. «Nous allons faire des propositions au gouvernement dans les prochains jours afin d'étudier la problématique des salaires gonflés, alors que d'autres employeurs ne suivent pas la règle pour un même poste d'emploi occupé», a-t-il précisé. Les propositions qui seront soumises prochainement au Premier ministre, consistent, entre autres, en la formation sur place, en des mécanismes de recrutement et autres égalités des chances, selon le ministre du Travail. Par ailleurs, le ministre du Travail s'est montré «outré» par le recrutement d'une manière globale des jeunes des villes du Grand-Sud. «Je ne suis pas d'accord avec ce qui se passe dans ces régions. Le taux de recrutement de la main-d'œuvre locale, pourtant exigé par l'Etat, n'est pas respecté par les entreprises du secteur énergétique. Pourtant, le problème de chômage dans ces wilayas disposant de potentialités énormes peut facilement être réglé», a-t-il affirmé. Pour lui, «le problème ne réside pas dans les agences locales de l'emploi qui orientent les jeunes lorsque les entreprises expriment leurs besoins en termes de postes d'emploi», mais il est au «niveau de ces entreprises qui avancent divers prétextes comme des conditions et des critères draconiens pour le recrutement, imposant le test avant recrutement ou évoquant la nécessité d'une formation spécifique pour certains postes». Cet état de fait, a dit le ministre, a fait que «la plupart des propositions de recrutement des jeunes sont rejetées par ces entreprises». Cette région (le Sud) spécifique par sa grande superficie a toujours eu soif d'améliorer ses conditions de vie et de pouvoir bénéficier des richesses du pays. Cette même situation a souvent été la goutte qui a fait déborder le vase. Regroupés en collectif des «chômeurs du Sud», des jeunes de ces localités n'ont cessé d'attirer l'attention des pouvoirs publics quant à une véritable prise en charge du vécu des citoyens, notamment en matière de logement et d'emploi. Lors de sa récente visite dans la wilaya de Ouargla, le Premier ministre s'était engagé à résoudre les problèmes liés à l'emploi auxquels est confrontée la population de cette ville pétrolière du sud-est du pays, tout en instruisant les autorités et les entreprises locales à «accélérer» la cadence de réalisation et de finalisation des projets socio-économiques déjà lancés.