Il a fallu 49 ans pour retrouver et identifier la tombe du chahid Bouda Mohand Saïd tombé au champ d'honneur le 15 septembre 1960 à Yakourène. Le dernier appel à témoin a été lancé, en 2005, auprès de tous ses compagnons d'armes encore en vie. Dernièrement, une personne d'un certain âge ayant participé à l'enterrement du chahid le 15 septembre 1960, s'est manifestée pour informer le comité de Bouzeguène-village du lieu exact de son tombeau. En juillet dernier, lors d'une manifestation solennelle organisée en son honneur, dans son village natal, une plaque commémorative a été déposée sur sa tombe, en présence des autorités locales de Yakourène. Bouda Mohand Saïd, aura droit, aujourd'hui, 1er Novembre, à un hommage digne des grands héros de la révolution. Un monument de mémoire y a été édifié au lieu et place de sa mort. Des gerbes de fleurs et une lecture de la Fatiha se dérouleront aujourd'hui, devant sa tombe refaite en présence des villageois, de l'ONM, des fils de chouhada de Bouzeguène et des autorités locales de Yakourène. Bouda Mohand Saïd est sans aucun doute l'homme qui a le plus marqué la révolution après le colonel Mohand Oulhadj. Comme ce dernier, le chahid a fait son apprentissage du nationalisme à Sétif, à Alger puis en France. En 1956, il rentre au pays et rejoint l'ALN. Grâce à son intelligence et à sa bravoure, il grimpera les grades en devenant sergent-chef à Bouzeguène, en 57, adjudant à Azazga, en 58 puis aspirant et sous-lieutenant dans la région 4, zone 3 en 1960. Il tombera au champ d'honneur, le 15 septembre 1960, dans une bataille près de Yakourène. A 36 ans, il est parti sans laisser d'enfant.