« Certaines agences de voyages qui transportent des pèlerins algériens aux Lieux saints de l'Islam ne se soucient que de l'enrichissement », dénonce le directeur général de l'Office national du hadj, cheikh Barbara. Intervenant lors d'une conférence de presse animée, hier à Alger, l'orateur affirme qu'il a reçu un rapport accablant du consul général d'Algérie à Djeddah (Arabie Saoudite) confirmant cette situation. « Ce rapport affirme que certaines agences de voyages ne s'intéressent qu'à l'argent et ne respectent pas les critères réglementaires pour organiser le hadj et la omra », déclare-t-il. Ce genre de comportements, martèle-t-il, est condamnable. Le hadj et la omra sont, ajoute-t-il, des rituels importants de l'Islam qu'il ne faut pas transformer en fonds de commerce. Une fois sur place, les hadjis algériens sont souvent abandonnés à leur sort. J'ai rencontré, moi-même, des gens qui revenaient de la omra et se sont tous plaints des services dégradés des agences de voyages », explique-t-il. Ce problème devrait être résolu. Selon lui, le travail des agences de voyages impliquées dans l'organisation du hadj sera réglementé. « Le dossier de ces agences sera ouvert après la saison du hadj. On ne peut pas continuer à tolérer ce genre de mercantilisme », lance-t-il, sans donner plus de précisions. Cheikh Barbara revient par la même occasion sur les déclarations faites, avant-hier, par le PDG d'Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah, dans lesquelles il dénonce les entraves au transport des hadjis algériens. Le directeur général de l'Office du hadj tente d'expliquer les raisons d'un tel problème. Selon lui, l'attitude des autorités de l'aviation civile saoudienne « est compréhensible ». « Les autorités saoudiennes n'ont aucune volonté de pénaliser les pèlerins algériens. Le problème est purement technique, car l'Arabie Saoudite est en train d'effectuer des travaux au niveau de l'aéroport de Djeddah. Il faut patienter et aider les Saoudiens, car ils ne veulent qu'améliorer les conditions d'accueil des hadjis », estime-t-il. L'inquiétude du PDG d'Air Algérie est à expliquer, dit-t-il, par sa volonté de transporter le plus rapidement possible tous les hadjis. Dans ce sens, Cheikh Barbara annonce que la question des avions gros-porteurs exigés par les autorités saoudiennes a été résolue. Le conférencier assure également que tous les pèlerins « ont été vaccinés contre la grippe saisonnière ». Pour ce qui est de la grippe A/H1N1, il affirme que le risque « de contamination est minime ». « En cas de maladie, la délégation médicale algérienne, composée de 145 médecins, est en mesure de réagir prestement en prenant en charge toutes les personnes malades », souligne-t-il. Pour cette année, la délégation qui accompagne les pèlerins est composée de 8000 membres. « Ces derniers seront entièrement à la disponibilité des hadjis algériens », explique-t-il.