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Où en sont les mesures Sellal ?
Publié dans El Watan le 03 - 05 - 2013


L'ouverture d'un centre professionnel :

– Ce qui a été dit : selon le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, un centre professionnel, relevant du secteur de l'énergie, devait ouvrir «au plus tard fin avril».
– Ce qu'il en est : la solution la plus rapide étant de mise sur le foncier industriel existant, c'est l'ex-siège de l'Enapat, dans la zone d'activité de Ouargla, qui accueille ce centre de formation aux métiers du pétrole. Le premier du genre dans le Sud. La Sonatrach vient de terminer son aménagement. Les classes de cours et de travaux pratiques sont donc prêtes à accueillir une première promotion de 30 apprentis dans différentes spécialités, telles que la chaudronnerie, la tuyauterie industrielle, le soudage sur tôle et profilés, l'électricité industrielle et la pose de canalisations. La première session permettra d'obtenir un brevet de technicien, un certificat de maîtrise professionnelle, un certificat de maîtrise professionnelle spécialisée et un certificat d'aptitude professionnelle. Selon nos informations, le listing des candidats à la formation réclamé par Sonatrach devrait être transmis par l'agence de l'emploi de la wilaya de Ouargla, qui tarde à le faire. Reste à savoir comment les demandeurs d'emploi réagiront, car la formation n'a jamais été au centre de leurs revendications, le mouvement des chômeurs ayant, depuis le début, réclamé des emplois directs dans les entreprises pétrolières nationales ou une formation sur le tas leur est généralement réservée juste après le recrutement.


Yahia Bounouar. Journaliste indépendant qui a suivi les chômeurs : Qui va assurer les formations ?
On sait bien que ce ne sont pas un bâtiment et des chaises qui font une université. Qu'ils trouvent un local pour assurer des formations est une chose, qu'ils trouvent des formateurs en est une autre. Il faut voir ce qu'il reste aujourd'hui de l'Institut algérien du pétrole de Boumerdès ! Le niveau n'est plus ce qu'il était. Alors si on a déjà du mal à trouver de bons enseignants au Nord, comment va-t-on s'y prendre pour en trouver au Sud ?


La formation directe par les entreprises :
– Ce qui a été dit : es entreprises qui recrutent des agents insuffisamment qualifiés doivent directement assurer une formation, ou le faire par l'intermédiaire des centres de formation professionnelle ou par une formation à la carte.
– Ce qu'il en est : les entreprises se sont engagées à privilégier les formations en apprentissage et à recruter les candidats au bout de deux ans. Aujourd'hui, des stages similaires existent, mais ils sont réservés à des jeunes dont les parents travaillent dans les entreprises pétrolières. La plupart des professionnels du secteur expliquent que ces formations pour le tout venant ne sont pas une solution et que même pour les petits métiers, une formation qualifiante de base est nécessaire.


L'attribution de crédits bancaires sans intérêt :
– Ce qui a été dit : les jeunes promoteurs et les chômeurs des dix wilayas du Sud doivent bénéficier de crédits bancaires sans intérêt pour créer leurs micro-entreprises dans le cadre des dispositifs de soutien Ansej et CNAC. Le Premier ministre a ordonné de lever toutes les contraintes freinant l'essor de la micro-entreprise dans les wilayas du Sud pour permettre le développement de l'esprit d'entrepreneuriat chez les jeunes de ces régions. Par ailleurs, le ministre de l'Energie et des Mines est chargé de privilégier la sous-traitance d'activité avec les micro-entreprises créées dans le cadre de ces dispositifs. Dans le cadre de l'attribution des marchés publics, les walis doivent de leur côté veiller à réserver un quota de 20% de la commande aux micro-entreprises locales.
-Ce qu'il en est : a en croire les banquiers présents au Salon du jeune investisseur à Ouargla (du 1er au 3 mai), cette directive est déjà effective. Mais beaucoup reste à faire pour booster l'investissement.



Fayçal Dougat. Jeune électricien : J'ai voulu entrer dans la légalité, j'ai déchanté
Je me contentais de petits boulots qui me rapportaient 400 à 1000 DA par jour, selon la demande. Je n'avais pas de charges supplémentaires de type impôts ou autres cotisations, et je savais pertinemment qu'en tant que petit entrepreneur, les choses allaient être difficiles. Cependant j'ai quand même répondu aux offres alléchantes des autorités pour entrer dans la légalité en créant une petite entreprise. Mais depuis, j'ai déchanté. A Sonalegaz, tous les petits travaux d'électricité sont confiés aux retraités qui ont monté leur affaire ou qui ont transmis leur petite entreprise à leurs enfants. Moi, je n'ai aucun marché, je continue à placer des prises et des lampes et je paie des impôts dont je me serais volontiers passé.


Le recrutement prioritaire de main-d'œuvre locale :
– Ce qui a été dit : les besoins en main-d'œuvre des entreprises implantées dans le Sud, y compris celles dont les sièges sociaux se trouvent hors de cette région, doivent être obligatoirement satisfaits en priorité, notamment pour la main-d'œuvre qui n'est pas hautement qualifiée, par «le recours à la main-d'œuvre locale». En cas d'indisponibilité des profils demandés sur le marché du travail local, une dérogation «exceptionnelle» peut être accordée par le wali pour le recours à une main-d'œuvre hors wilaya, sur la base d'un rapport «dûment motivé, assorti de l'avis des services compétents de l'emploi».
– Ce qu'il en est : depuis son arrivée, Ali Bouguerra, le nouveau wali de Ouargla, a fait de la formation une priorité. Il a en effet multiplié les rencontres avec les directions concernées par le dossier de l'emploi mais aussi les entreprises pétrolières. Lors d'une rencontre avec la commission intersectorielle chargée du dossier de l'emploi, où les directeurs régionaux de Sonatrach et les PDG de ses treize filiales ont été mis à contribution dans la mise en œuvre des instructions du Premier ministre, il a été décidé que quelque 2300 emplois seront créés au profit de la main-d'œuvre de la wilaya de Ouargla d'ici à la fin de l'année. Et cette commission présidée par le wali se réunit régulièrement pour faire le point sur l'application des engagements pris par Sonatrach et ses filiales. Ces dernières sont par ailleurs soumises au contrôle périodique du chef de l'exécutif en matière de recrutement, dont les conditions devaient être révisées à la baisse, à en croire le discours officiel qui préconise une ouverture plus concrète des portes de l'emploi au sein du groupe Sonatrach pour les enfants du Sud. En plus du recrutement de la main- d'œuvre spécialisée ou technique parmi les diplômés de l'université de Ouargla formés dans les différentes spécialités des hydrocarbures dans le cadre du DEUA ou du master professionnel, les filiales de Sonatrach se sont engagées à assurer plus de formations selon le mode de l'apprentissage en privilégiant l'insertion des stagiaires en fin de formation.


Rachid Aouine. Responsable de la communication au Comité national de défense des droits des chômeurs : C'est juste du bricolage
Nous n'avons rien vu sur le terrain. La seule initiative est l'organisation du Salon de l'emploi pour recruter les futurs policiers. Des postes qui étaient disponibles et en discussion depuis des mois sur la table du gouvernement. Autrement dit, ce n'est pas grâce à notre mobilisation sociale que ces postes budgétaires ont été ouverts pour nous. Et aujourd'hui, on veut nous convaincre que la décision a été prise suite aux protestations que nous avons organisées au Sud. Tout ce qui a été annoncé comme mesure, c'est juste du bricolage. Nous voulons du concret. Aucun autre secteur n'a donné cette priorité pour la main-d'œuvre locale. Aujourd'hui, il faut une stratégie nationale de l'emploi.


L'obligation de rendre publics les postes d'emploi vacants :
– Ce qui a été dit : les employeurs sont désormais tenus de notifier à l'agence habilitée, ou à la commune, tout poste d'emploi vacant dans leur entreprise qu'ils souhaitent pourvoir, et de transmettre les informations relatives à ces besoins.
Le Premier ministre a aussi demandé aux services chargés de la formation professionnelle dans les régions du Sud de répertorier «systématiquement» les métiers déficitaires au niveau local et d'engager des mesures palliatives. «Sous la supervision directe du wali, les services de la formation professionnelle, en relation avec les services chargés de l'emploi, les services chargés de l'énergie, du tourisme et de l'artisanat et les entreprises devront systématiquement répertorier les métiers déficitaires au niveau local et engager des mesures visant à adapter les qualifications, soit par le biais de la formation résidentielle, soit par la formation par apprentissage en entreprise, pour répondre aux besoins des entreprises.»
– Ce qu'il en est : en plus de l'affichage, l'ANEM fait la promotion des offres d'emploi sur les ondes des radios locales du Sud. Les postes à pourvoir sont donc normalement connus des postulants qui continuent tout de même à dénoncer «les dérobades liées soit à l'affichage tardif de certaines offres convoitées». En clair, l'ANEM distribuerait les bulletins d'orientation 24 ou 48 heures après l'affichage des offres, «pour les donner à ceux qu'ils connaissent ou à ceux qui doivent être privilégiés». Les demandeurs d'emploi campent chaque jour devant l'Agence et dont certains disent avoir été violemment refoulés par les entreprises dans le champ pétrolier de Hassi Messaoud, sous prétexte que leurs bulletins sont fictifs (puisque les postes sont déjà pourvus ou bien qu'il n'y a jamais eu d'offres déposées à l'ANEM) assurent que ces pratiques sont courantes. Le recensement systématique des métiers déficitaires n'est quant à lui pas encore effectif pour la session de formation ouverte en février dernier. La rentrée d'octobre 2013 pourrait être l'occasion de sa mise en place.


Abdelmalek Aibek. Président du CNDDC : une manœuvre pour camoufler les erreurs des entreprises
A partir de dimanche, les agences de l'ANEM à Ouargla afficheront la liste complète des postes d'emploi vacants et disponibles. Nous ne savons pas encore combien il y en a, mais nous restons optimistes. Les chômeurs attendent cela avec impatience, même s'ils ont l'impression que ces mesures sont une manœuvre pour camoufler les graves erreurs des entreprises étrangères et privées qui ont outrepassé les lois du travail. Ce sont ces entreprises qui gèrent les lois et le marché, leurs dépassements sont nombreux et personnes ne peut y faire face. Ces décisions ont été prises seulement pour calmer le soulèvement du Sud.


Sellal attendu à Laghouat
Quoi qu'elle ne soit pas encore annoncée officiellement par les pouvoirs publics notamment la cellule de communication de la wilaya de Laghouat, la visite du Premier ministre dans la région semble imminente. En cours de préparation par les services de la wilaya en coordination avec les services de sécurité, ces préparatifs se font en catimini. Jeunes, femmes, cadres et élus, tous se sont impliqués pour éviter l'échec de la visite. Alors que pour beaucoup de Laghouatis, cette opportunité servira de tribune que chacun saisira pour faire entendre ses préoccupations, les chômeurs, comme le reste des citoyens, attendent ce que Sellal amènera dans sa valise pour relancer la croissance économique dans cette région du sud du pays, seul moyen de création d'une valeur ajoutée et, par ricochet, de la création de l'emploi. Ainsi, Laghouat se fait belle, à tel point qu'il suffit de suivre les travaux pour connaître le trajet que devrait emprunter le Premier ministre. Taleb Badreddine


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