Le nouveau chef du MSP, accompagné de son prédécesseur, Bouguerra Soltani, du président du majliss echoura, Aboubakeur Gueddouda, et du fils du défunt Nahnah, a justifié le retrait de son parti de l'alliance présidentielle, créée en février 2004, dans le but de soutenir le programme du président Bouteflika, par l'échec des reformes politiques et économiques, mais aussi du fait des dossiers de corruption ayant éclaboussé le pays. «Nous avons contribué à la sortie de la crise et à l'élaboration des réformes politiques avant d'adhérer à l'alliance présidentielle que nous avons jugée négative», notera-t-il et de poursuivre : «Dorénavant, le MSP sera un parti opposant qui jouera un rôle de contrepouvoir et non une partie de ce pouvoir.» Un cadre du MSP nous a déclaré que le choix porté sur Abderrezak Makri témoigne amplement de la nouvelle politique qu'adoptera le MSP lors des prochains rendez-vous politiques et que le MSP a décidé la voie de la rupture définitive avec les partis au pouvoir. Et d'ajouter que l'élection de Mokri indique le retour du MSP à son «autonomie» après son retrait de l'alliance présidentielle. Le président du MSP, qui a déclaré que son parti est «une soupape de sécurité pour la stabilité, la renaissance et l'unité du pays», a souligné qu'il va œuvrer à l'unification des rangs du MSP et du mouvement islamiste dans le pays. Sur ce point, il a appelé tous les Algériens à s'affilier à sa formation politique. Par ailleurs, Makri n'a pas raté l'occasion pour réclamer la transparence sur l'état de santé du président de la République. Il a déclaré lors d'une conférence de presse que «le flou entourant la question de la santé du Président a déstabilisé le pays, ce qui va compliquer la situation politique». Dans ce contexte, Il a tenu à préciser devant la presse locale que «le temps est venu pour appliquer l'article 88 de la Constitution».