Le refus du ministère de la Santé d'accéder aux revendications de la corporation (médecins généralistes, spécialistes, paramédicaux et psychologues) a contraint cette entité syndicale à reconduire son mouvement de protection. L'Intersyndicale dénonce, dans ce sillage, ce qu'elle considère comme étant des «mesures répressives» que la tutelle aurait prises, notamment les «retenues sur salaires», les «affectations arbitraires» et le «recours aux réquisitions et aux mises en demeure». Un rassemblement est prévu demain devant le siège du ministère de la Santé. L'Intersyndicale regroupe le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) et le Syndicat national du personnel de l'enseignement paramédical (SNPEP). Ces syndicats revendiquent notamment l'application des amendements des statuts des différents corps, des corrections dans le régime indemnitaire, l'amélioration des conditions socioprofessionnelles, et veulent surtout bénéficier de la prime de contagion, à l'instar du reste du personnel du secteur. Les conseils nationaux des syndicats membres de l'ISPS seront convoqués en fin de semaine pour une évaluation d'étape. L'Intersyndicale a réitéré sa disponibilité au dialogue avec la tutelle et a interpellé «de nouveau» le Premier ministre et le ministre de la Santé pour «le respect de leurs engagements pour la prise en charge de la plateforme de ses revendications». Le ministère de la Santé demande à l'Intersyndicale d'arrêter cette grève, jugée «illégale» pour pouvoir ouvrir des négociations sur leurs différentes revendications.