Les forces combinées ont enclenché un ratissage depuis le 2 novembre dans la région. La région de Tifra, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Béjaïa, connaît ces derniers temps une recrudescence de l'activité terroriste qui inquiète les habitants. Les forces combinées ont enclenché une opération de ratissage qui continue depuis au moins la mise hors d'état de nuire, le 2 novembre, au lieudit Izoughlamène, à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de Tifra, d'un terroriste dont on dit être un émir. La présence d'un groupe armé dans la région, située aux alentours immédiats de la forêt d'Akfadou, s'est manifestée à plusieurs reprises, dont la dernière en date remonte à quelques jours. Dans la nuit de mercredi à jeudi derniers, un patriote, a été blessé par la déflagration d'un engin explosif enfoui sous terre, près du village Ikjane, à moins de dix kilomètres du chef-lieu communal de Tifra, Hammam Sillal. Soit, presque dans le même périmètre où a été abattu le présumé émir, dont les trois autres éléments de son groupe ont, pour rappel, pu prendre la fuite, avant de reparaître trois jours plus tard dans les parages. Vraisemblablement à la recherche de l'endroit exact où a été abattu leur émir.C'est en tout cas la question qu'ils auraient posée à une femme, la cinquantaine, résidant à la commune voisine de Tinebdar, qu'ils sont kidnappée au début de la semaine dernière, à quelques encablures du lieu où a été tué l'émir. La femme a été kidnappée, avant d'être relâchée, en plein champ par un groupe de trois hommes armés et une femme voilée, rapporte une source locale proche de cette villageoise. La veille de ce kidnapping, dans un autre village reculé de la région, des villageois ont signalé une incursion d'un groupe terroriste avec tentative de s'emparer d'un véhicule des GLD. La tentative a été avortée. Faut-il signaler que ces apparitions interviennent alors que la cour criminelle de Béjaïa s'apprête à juger, dans trois jours, soit mardi prochain, deux éléments, dont un ex-émir, d'un groupe qui a longtemps activait dans les maquis de Tifra et ses environs. Arrêtés au début de l'année 2008, en possession d'armes et de munitions, en pleine ville de Sidi Aïch, Moussi Mohamed, alias Nouh Abou El Akwaâ, et Guelmi Sadek, alias Abou Ishak, composaient, avec une dizaine d'autres éléments armés, la seriat Libya qui écumait la région de Tifra. La seriat d'Abou El Akwaâ était alors composée d'une dizaine d'éléments armés. Leur procès a été reporté, pour rappel, une première fois en mai dernier pour deux raisons : absence de l'avocat du premier et la demande de la défense du second de donner la parole à des témoins à décharge pour son client. Ce sont, selon l'avocat, trois repentis descendus du maquis qu'ils ont eu à partager avec l'ex-émir.