J'irai à Khartoum coûte que coûte. Je serai présent mercredi soir au stade pour soutenir nos joueurs », lance Adel, 19 ans, debout devant le consulat du Soudan à Alger, attendant son visa. « S'ils veulent la bagarre, ils l'auront. Je suis prêt à tout après ce qu'ils (les Egyptiens) ont fait à notre équipe et à nos supporters chez eux. C'est pour moi une question d'honneur », lâche à la hussarde un autre supporter, au milieu d'une foule compacte venue décrocher le sésame lui permettant d'être aux côtés des Verts à Khartoum. « Djeich, chaâb, maak ya Saâdane (armée, peuple, avec toi Saâdane) », scandait cette foule à l'attention de l'entraîneur de l'équipe nationale. Les alentours du consulat du Soudan étaient envahis de prétendants à ce voyage important pour le moral du onze national. Souvent couverts du drapeau national, ces supporters ne jurent que par la victoire, synonyme pour eux d'une vengeance pour tout ce que les Egyptiens ont fait endurer à l'équipe nationale et aux supporters au Caire. « One, two, three, viva l'Algérie », crient à tue-tête des supporters chauffés à blanc, tandis que la police tente de canaliser la foule. A l'intérieur du consulat, tout le personnel algérien et soudanais est mobilisé pour assurer une délivrance rapide des visas. Rencontré, le chargé d'affaires à l'ambassade du Soudan à Alger, Mohamed Abdelaal Haroun, affirme que les frais de visa ont été supprimés. « C'est une décision prise en reconnaissance des bonnes relations liant les peuples algérien et soudanais et de la position algérienne inaliénable et permanente soutenant le Soudan aux niveaux régional et international », soutient-il. Les supporters n'ont besoin que de leur passeport et deux photos pour l'obtention du visa, qu'ils peuvent même récupérer au niveau de l'aéroport international de Khartoum. C'est le consul du Soudan à Alger, Khaled Mohamed Ali, qui l'affirme. Ne manquent plus que les billets d'avion pour que les milliers d'Algériens désirant défendre vaillamment les couleurs nationales puissent se rendre à Khartoum.