En effet, les signes avant-coureurs de reprise de la protestation ont commencé par le boycott des restaurants depuis jeudi passé pour une durée indéterminée. «Une action qui se voulait un ultime avertissement en direction de l'employeur », selon les protestataire. Les points de discorde ne manquent pas et relèvent de la plate-forme de 2011 non satisfaite à ce jour. Il s'agit notamment de la régularisation de l'IEP restée figée depuis 2008. Pourtant, s'agissant d'un droit conventionnel, cette indemnité liée intimement au salaire de base, devait évoluer systématiquement avec le salaire de base « de connivence avec la direction, l'Ugta tente de négocier un taux à attribuer aux travailleurs en guise de dédommagement. ». Or, ces derniers exigent une régularisation et au réel indiquent-ils. Dépités les concernés « exigent des sanctions à l'encontre des responsables pour cette erreur de gestion qui a couté cher aux travailleurs ». Plus de table rase donc, sachant que l'autre revendication mise en avant est la régularisation des anciens travailleurs, techniciens et techniciens supérieurs totalisant plus de 20 années d'expérience et non touchés lors de l'opération de régularisation des nouveaux recrutés. A cela s'ajoute le calcul de l'ITP, PRC et PRI, sur le salaire de base et le paiement en numéraire des heures supplémentaires conformément à la loi 90-11 portant code de travail modifié et complété. La zone de Hassi R'mel étant classée par décret exécutif zone à risques majeurs, les travailleurs soumis et non soumis à relève exigent une prime de risques du fait que l'Etat reconnait à cette zone gazière un statut particulier ce qui pousse les travailleurs à monter au créneau reprochant à leur employeur de faire dans la discrimination salariale avec la complicité de l'Ugta. Ils revendiquent l'alignement de l'Izcv attribuée aux agents résidents à la base de vie 24 février avec celle de ceux des 1000 studios. De même pour l'indemnité compensatoire. En effet, devant l'immobilisme de l'Ugta qu'ils jugent désormais non représentative et sujette à des tiraillements internes ayant débouché sur un statu quo faisant l'aubaine de l'administration, les travailleurs sont sortis de leur silence pour dénoncer « un apartheid salarial » et revendiquer en rang uni, leur droit à la généralisation de l'indemnité compensatoire instituée en 2010. Un nouvel élément de salaire matérialisé par l'exclusion d'une large frange de travailleurs non soumis à relève, par la circulaire n° 04.06.1 du 12/04/2010 jugée illégale. Déjugés par leurs collègues, les éléments de la section syndicale de l'Ugta accusés « d'avoir déserté le terrain depuis des années pour flirter avec l'administration contre les intérêts des travailleurs » se sont pressés de rendre public un PV de dernière minute datant faisant mention d'absence de canaux officiels de communication avec l'employeur, avant de souligner les efforts de l'administration pour le règlement des revendications non satisfaites à ce jour.