Le ministre, visiblement déçu, a exigé à ce que les travaux soient relancés, tout en exigeant de lever toutes les contraintes administratives à l'origine de ce blocage, qui a freiné le bon déroulement des travaux. Le projet concernant la réhabilitation de cette portion de l'autoroute est, pour rappel, octroyé de gré à gré à deux entreprises nationales (ETRHB et ALTRO) pour un montant de 10 milliards de dinars. Le délai de réalisation est fixé à 15 mois. Difficile de voir l'engagement pris par le ministère de tutelle respecté et concrétisé, vu la cadence des travaux, les contraintes administratives et le manque de coordination entre les différentes parties en charge de ce projet. « Nous avons constaté que les travaux sont au ralenti et cette situation est inadmissible. Ce tronçon est stratégique et pour cela, nous avons exigé des entreprises retenues d'accélérer les travaux. D'un autre côté, l'Agence nationale des autoroutes (ANA), est sommée de prendre en considération ce cas », a déclaré le ministre. Les défaillances de maître d'ouvrage ne se limitent pas à ce point. Pour le ministre, les justifications données par les entreprises en charge de ce projet ne sont pas convaincantes. « Nous avons constaté qu'il y a des points noirs. Le projet doit être relancé avant le début de la saison hivernale », a-t-il dit. A souligner que malgré la déviation des poids lourds depuis l'ouverture de cette voie et le lancement des travaux de réhabilitation, la chaussée constitue un véritable piège pour les automobilistes. Un autre projet, à savoir le confortement d'une zone devastée par un important glissement de terrain qui a failli emporter des habitations dans la localité Ibournanen dans la commune de Ain Turk est également en retard. Une situation qui illustreen fait la mauvaise qualité de réalisation de cette partie du projet « du siècle ». Les travaux concerne la confortement du terrain à l'aide de pieu enfoncé profondément en terre pour éviter, comme il a été expliqué au ministre, que le glissement ne s'étende à d'autres endroits du tronçon autoroutier. Interpellé par les familles touchées par cet affaissement de terrain, M Chiali a demandé aux responsables locaux de trouver une solution à ce problème. Le ministre qui a dressé un constat accablant à propos de l'avancée des projets de son secteur a exigé le renforcement et l'actualisation des plaques de signalisation tout au long de ce tronçon et notamment au niveau des deux tunnels de Ain Chriki dans la commune de Djebahia. Même constat à propos du projet de réalisation des deux aires de repos implantées dans la commune de Djebahia où les travaux sont en retard. Le ministre Chiali qui n'a pas osé infliger des sanctions à l'égard des « défaillants » a estimé dans une déclaration faite devant les journalistes que ce retard sera rattrapé, tout en affirmant que des visites d'inspections seront effectuées une fois par semaine sur les différents chantiers.