Sur les près de 500 Egyptiens travaillant sur le chantier de l'usine de Terga, l'une des deux plus importantes d'Algérie par sa capacité de production, 1122 MW, ce sont 150 d'entre eux qui quittent l'Algérie. L'argument consistant à dire qu'ils vont rendre visite à leur pays à l'occasion de l'Aïd El Kébir, n'a pas convaincu dans la mesure où certains se sont fait délivrer des certificats de scolarité de leurs enfants, ce qui est synonyme d'un départ définitif. Pour d'aucuns, c'est la campagne médiatique menée par les chaînes satellitaires du pays du Nil qui explique cette fuite suite à un sentiment d'insécurité, un sentiment localement injustifié puisqu'aucun Egyptien n'a été inquiété et que l'essentiel d'entre eux résident sur chantier dans une base-vie. En effet, parmi eux, il n'y a qu'une cinquantaine qui habitent hors de cette dernière, soit au niveau du chef lieu de wilaya ou dans l'agglomération de Terga. C'est Orascom associé à Alsthom pour les travaux de génie-civil qui a ramené ces travailleurs dont certains ne constituent pas une main d'œuvre qualifiée.