Auréolés par leur qualification en finale de la coupe de l'UNAF des clubs champions, les Ententistes qui n'ont pas eu le temps de profiter des fêtes de l'Aïd, renouent avec l'ambiance des grands événements. L'interlude de l'Aïd a faussé les calculs du staff technique sétifien, obligé de revoir sa feuille de route. Les Noir et Blanc vont devoir aborder la première manche de la coupe de la CAF avec uniquement deux petites séances dans les jambes. Les Maliens qui se sont plus ou moins habitués au climat de la capitale des Hauts- Plateaux, ont foulé, à quatre reprises, la pelouse du 8 mai 1945 qui attend la foule des dernières années. En terme de compétition, l'Entente qui a sans nul doute profité de la rencontre du RAJA, doit sortir le grand jeu pour non seulement déjouer les plans des Maliens, mais pour se mettre aussi et surtout à l'abri car la mission sur la pelouse de Modibo Keita, ne sera pas une simple sinécure .D'autant plus que les « Blancs » (surnom du Stade Malien ) qui s'expriment bien hors de leurs bases attendent une consécration continentale, depuis plus de 44 ans. Attaquant le plus souvent avec six ou sept joueurs même à l'extérieur, le onze malien qui excelle dans les tirs de loin, les balles arrêtées et aériennes, est un sérieux client. Les partenaires de Faradji, qui reprendra sa place, devront surveiller les excentrés et le duo d'attaque formé d'Ousama Bagayoko (4buts) et Bakary Coulibaly (5buts), les principaux artificiers d'une formation qui affectionne le 4-4-2 . Adepte de la stabilité, Djibril Dramé le coach malien, fera une fois de plus confiance au longiligne gardien Soumaila qui s'appuiera sur Issiaka Eliassou, Abdallaye Maiga , Djibril Sacko et Raphaêl Bitah . La récupération sera assurée par Chérif Doumbia , Mohamed Lamine Berthé, épaulés par les remuants Sissoko et Sidibé . La ligne d'attaque sera à la charge des opportunistes Bagayoko et Coulibaly. En hommes avertis, les Algériens qui doivent non seulement museler les artificiers ainsi que les deux excentrés, source de tout le danger, ne doivent pas tomber dans le jeu des Maliens (duels, engagement physique, longs ballons et jeu aérien). L'inamovible Slimane Raho abonde dans le même sens : « Il ne faut pas se voiler la face le Stade Malien, qui n'est pas arrivé à ce stade de la compétition par hasard, est un redoutable adversaire. Son parcours plaide en sa faveur. Cette formation qui court derrière une consécration continentale depuis plus de 40 ans ne sera pas facile à jouer. Pour déjouer les plans de l'adversaire qui ne manque pas de lacunes, il faut poser le ballon, jouer dans les intervalles, accélérer la cadence devant la défense adverse », souligne notre interlocuteur qui profite de l'opportunité pour exhorter les fans ententistes pour qu'ils jouent comme à l'accoutumée leur rôle de douzième homme sachant que la partie de ce soir ressemblera à une bataille. L'engagement physique, les volets tactique et psychologique seront, le moins que l'on puisse dire, omniprésents dans une confrontation qui, enjeu oblige, se passera sans nul doute de la manière. L'Entente qui aborde cette première manche avec un effectif au complet devra une nouvelle fois compter sur Ziaya son baroudeur ayant plus que jamais besoin de soutien pour bousculer la prenable défense adverse. Mechiche, un adepte de la prudence va-t-il incorporer, d'entrée de jeu, Hemani en mesure de prêter main forte au buteur maison qui sera à n'en pas douter très surveillé ? Djediat qui retrouve son rythme sera en principe la courroie de transmission entre les postes avancés et la récupération à la charge de Lamouchia, et les deux lutins, Metref et Bouaza, en mesure de monter d'un cran pour créer un surnombre .N'ayant pas le droit à la moindre erreur, la défense qui doit rester à la fois vigilante et concentrée sera en principe composée de Raho, Laïfaoui, Dis, Belkaïd et Yakhlef , lesquels seront, à l'instar de leurs partenaires, soutenus par tout un peuple avide en ce glorieux Novembre , d'autres joies à la portée de ces autres « guerriers du Sahara » , en mesure d'offrir à l'Entente, 20 ans après, un autre titre africain. Déclarations Ali Mechiche (ent. ESS) : « On doit faire la différence chez nous » « Même si le contexte diffère, la victoire face au RAJA a donné du dynamisme à l'équipe en mesure d'aller de l'avant. Le repos des fêtes de l'Aïd qui intervient quelques heures avant cette importante finale, a quelque peu chamboulé notre plan d'action. Nous étions d'ailleurs obligés d'annuler la deuxième phase du stage bloqué. En dépit de la difficulté de la mission face à une redoutable équipe malienne que nous avons visionnée, les gars sont décidés à relever cet autre défi. Pour aborder la deuxième manche avec de bien meilleures dispositions, il faut tenir le ballon et contrôler le jeu, se montrer efficace et être meilleur dans la récupération et l'animation que les Maliens, lesquels ont eux aussi des arguments à faire valoir. La contribution de nos fidèles supporters qui ont tous répondu présent est indispensable. Même si la compétition se joue en deux manches, nous devons faire la différence chez nous. Le scénario du Raja me convient » Djibril Dramé (ent. stade malien) : « Un bon résultat est dans nos cordes » « Mon équipe qui s'est déplacée avec de bonnes dispositions peut faire quelque chose à Sétif. En dépit du manque d'expérience, mon équipe qui voyage bien est en mesure de réaliser un bon résultat qui est dans nos cordes. Il est vrai que cette équipe de Sétif est composée de joueurs talentueux, mais les gars qui s'expriment mieux à l'extérieur sont déterminés à bousculer l'adversaire qui profitera sans nul doute de la pelouse synthétique et du froid. Ces deux paramètres risquent de handicaper quelque peu mes joueurs pas du tout habitués à évoluer dans de pareilles conditions climatiques. Je ne vous cache pas que nous sommes venus pour prendre option et pourquoi pas gagner. »