Les gardes communaux victimes du terrorisme, ayant travaillé dans la wilaya de Bouira, n'ont pas encore été rétablis dans tous leurs droits. Pour la énième fois, ils occupent la rue pour se faire entendre. Hier encore, ils ont observé un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya. « Nous demandons les indemnités, et ce, à partir de l'année où ils ont annulé nos contrats. Ainsi, nous voulons notre statut et que tous nos problèmes soient solutionnés une fois pour toutes », ont déclaré les gardes communaux. Ces derniers ne semblent pas prêts à lâcher prise de sitôt. Cela dure depuis plus d'une année sans que leur volonté d'arracher leurs droits soit affaiblie. Ils ont écrit au président de la République, en vain. Les blessures se ravivent. Après une lutte acharnée contre le terrorisme, les gardes communaux se retrouvent face à une administration qui tente d'occulter tous leurs sacrifices. « Voici ma carte d'invalide mental à 90%. Avec ça, ils m'obligent à reprendre du service. Dans la mesure où je refuse de travailler, je risque d'être radié définitivement. » Un élément de la garde communale, dont l'âge dépasse la cinquantaine, brandit lui aussi sa carte d'invalide mental : « Nous sommes des victimes du terrorisme. » « Hagrouna ! Ils ne veulent même pas nous recevoir », disent-ils. « Tous nos droits sont garantis dans le décret 47/99, mais à la wilaya de Bouira, rien n'a été fait à ce jour. Les lois sont toutes bafouées », ont-ils ajouté.