«Les tranchées creusées et les remblais installés le long des frontières sont à l'origine de la baisse du trafic de carburants», a fait savoir le général Othmani Tahar comandant du 2ème commandement de la gendarmerie. Ce responsable a présenté le bilan de l'année 2013, au siège de ce commandement à Oran.A la fin de l'année dernière, au niveau de la frontière algéro-marocaine, les éléments de l'ANP ont engagé une opération de creusement de tranchées sur toute la bande s'étendant de Marsa Ben M'hidi jusqu'aux confins du Sahara pour barrer définitivement la route aux véhicules, piétons et baudets chargés de jerricans, qui, jusque-là, traversaient la frontière. Il s'agit de moyen de lutte contre toutes les formes de contrebande, non seulement le trafic du carburant, dont la quantité détournée a été de l'ordre de 475 863 litres en 20103 contre 615 573 litres en 2012. Le général Othmani confiera que les tranchées sont d'une profondeur de 3 mètres, donc impossible aux contrebandiers de les remplir sans utiliser de grands moyens, ce qui ne pourra ne pas attirer l'attention des éléments des gardes frontières. Il a ajouté que «les postes frontaliers rapprochés de la gendarmerie sont installés à un intervalle de 500 mètres l'un de l'autre, ceci en su du des brigades mobiles qui sillonnent les frontières et les brigades volantes». Le général Othmani a précisé que l'installation des tranchées et des remblais n'est pas un tracé des frontières mais un moyen de lutte contre la contrebande et le trafic des stupéfiants, «le kif marocain», comme il l'a souligné.