Il y a moins d'un mois se déclarait un cas de leishmaniose au lieudit Talahlou, à El Mokrani, daïra de Souk El Khemis, à 47 km de l'Oued Bouira. Notre source, qui rapportait qu'un adolescent avait contracté la leishmaniose dans ce lieudit, s'étonnait qu'aucune enquête n'ait été ouverte par les services de la santé. Le directeur de la santé le confirme en faisant savoir qu'il y a d'autres cas. Selon lui, c'est la proximité de la wilaya de M'sila, où la leishmaniose est fréquente, qui fait que Bouira n'y échappe pas. Cependant, ce même responsable s'étonnait que des villes aussi éloignées que Lakhdaria et Boumerdès, où plusieurs cas de leishmaniose étaient apparus en 2004, ne soient pas plus épargnées. Toujours selon ses propos, la leishmaniose revêt deux formes : une bénigne affectant la peau ; l'autre mortelle quand elle n'est pas soignée à temps, parce qu'elle se localise dans les viscères. Le cas de l'adolescent de Talahlou, hospitalisé depuis trois semaines, relève de cette forme. La leishmaniose est transmise par le rat des champs à l'homme par un moucheron, d'après le directeur de la santé. Il y a cette année plusieurs cas relevant des deux formes, selon ses dires. Cependant, voilà plus de deux semaines que nous réclamons un bilan de la direction de la santé. En vain.