Décidément, les espoirs nourris quant à l'enthousiasme populaire face à la finalisation des différents projets de réalisation de logements, sont tombés à l'eau. Le résultat était contraire à ce que les pouvoirs publics attendaient quand ils ont fait de l'accélération des travaux de réalisation et de l'attribution expresse des unités d'habitation, leur cheval de bataille. En effet, cela fait déjà quelques mois, depuis que la protestation citoyenne s'est fait de ces attributions une fixation. Au tout début, durant l'été dernier, c'est l'agence foncière de la wilaya qui subit les foudres d'une protestation grandissante suite au refus des bénéficiaires des logements construits à Aïn Bessem, d'accepter les nouveaux prix appliqués. Par la suite, ce sont les responsables locaux et de wilaya qui feront face à la gronde citoyenne du côté de la ville de Sour El Ghozlane. A ce niveau, alors que les autorités ont procédé à la distribution des logements sociaux, c'est un vent de contestation qui soufflera et qui contraint, par la suite, la commission de wilaya des recours à revoir sa copie. A ce stade cela n'a pas été pour autant réglé, puisque les 35 bénéficiaires ayant été recalés suite aux recours introduits, n'accepteront pas le verdict de cette commission wilayale accusée de partialité. Jusqu'à présent, les contestataires de la dernière attribution continuent à demander aux autorités de revoir leurs calculs tout en menaçant d'investir la rue au cas où rien n'est fait en leur faveur. La dernière contestation du genre est celle ayant eu lieu dans la commune de M'Chedallah, à l'est de la wilaya, où plusieurs dizaines de personnes contestant l'attribution des logements sociaux dont a bénéficié la localité, s'en sont tout bonnement pris aux sièges de l'APC et de la daïra. Cela fait plus d'une semaine depuis que ces deux sièges sont fermés. A présent, la protestation qui ne cesse d'enfler encore semble déborder les limites d'une simple contestation de l'attribution des logements, puisque les protestataires sont arrivés jusqu'à demander le départ des responsables locaux. Une situation qui met les responsables de la wilaya devant le fait accompli, eux qui ne doivent lésiner sur aucun moyen pour ramener la paix dans les parages. A ce niveau, cas de M'Chedallah, la manipulation n'est pas loin des raisons ayant fait que la protesta s'enfle. Ce qui ne manque pas d'interpeller les notables de la région qui appellent à plus de vigilance. La situation est plus qu'inquiétante à ce niveau, et les conditions risquent bien de prendre des tournures dramatiques.