De passage à Alger, Jasna Ludviger, vice-présidente de la société croate d'engineering et de construction, INGRA, a rendu une visite de courtoisie à El Watan où elle a pu s'entretenir avec les membres de la rédaction sur différents sujets liés au travail journalistique et au fonctionnement du journal. Habituée de l'Algérie pour y avoir longtemps travaillé, Mme Ludviger a participé, à travers la société INGRA, à la réalisation de plusieurs projets en Algérie. Le premier de ces projets est l'usine des jus de fruits de Chlef réalisée pour le compte de l'ENAJUC en 1975. Par son activité principale, l'engineering, INGRA a été également à l'origine de la réalisation du complexe textile de Biskra, de six silos pour l'OAIC et d'un nombre de barrages, de sites et d'infrastructures aéroportuaires. « J'ai suivi toutes les réalisations », nous déclara-t-elle fièrement. Un suivi qui se faisait, fait-elle savoir, par la création, au début, d'un bureau de présentation qui, par la suite, s'est développé pour devenir INGRA Algérie Sarl. « On n'a jamais quitté l'Algérie même dans les moments très difficiles », insiste la vice-présidente pour qui l'Algérie représente « son second pays » tellement elle y passe beaucoup de temps. L'avenir de la relation entre la société INGRA et l'Algérie, Jasna Ludviger le voit en rose. Des projets sont en cours de réalisation et d'autres devront être réalisés par la société croate. C'est le cas notamment des projets de dépoussiérage de 12 silos pour l'OAIC, de la fourniture et du montage de l'équipement hydromécanique du barrage de Koudiat Rousfa ainsi qu'un autre projet de construction du port de Marsa Ben M'hidi à Tlemcen. Au sujet de l'évolution de l'économie algérienne, l'opératrice croate ne cache pas son « admiration » quant à « la rapidité » du changement : « L'Algérie change de visage chaque jour. » En matière d'investissements, des pourparlers sont en cours, annonce Mme Ludviger, avec le ministère concerné pour l'éventuelle réalisation d'une cimenterie en Algérie, dont le projet est au stade de la préparation. Toujours à propos de l'investissement, la responsable croate affirme privilégier le partenariat avec des entreprises locales qui connaissent mieux le marché algérien et qui acceptent de partager le risque. INGRA pourra ainsi, dira-t-elle, apporter son savoir-faire à l'entreprise locale. En conclusion, Jasna Ludviger souhaite voir rapidement l'échange des représentations diplomatiques entre les deux pays pour faciliter les contacts et les échanges.